Critique

[à la télé ce soir] Devils

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Cette série italienne confirme la relation trouble entre la fiction télé et les excès de la financiarisation du monde.

Sans jamais décider entre la critique morale des dérives bancaires dans les années 2000 ou l’admiration coupable pour les réussites et le cynisme de ceux qui en tirent les plus gros profits, cette série italienne confirme, après Billions, Bad Banks, Private Banking, Quartier des banques et Industry, la relation trouble entre la fiction télé et les excès de la financiarisation du monde. Avec Patrick Dempsey en tête de gondole et CEO d’une banque d’investissement, Devils suit l’ascension et la chute fulgurantes de son poulain Massimo Ruggero (Alessandro Borghi), qui vient de l’enrichir en coulant la Grèce sous sa dette. De ce qui aurait pu être une occasion de revenir sur un épisode peu reluisant de l’Histoire financière européenne, Devils préfère embarquer son héros dans un récit de meurtre, de chantage et de quiproquos aussi rocambolesques que peu crédibles, impliquant hackers pantomimes et officines secrètes, le tout emballé dans une réalisation flatteuse qui fait passer une banale journée en salle de trading pour une finale de Coupe du monde.

Série créée par Lux Vide. Avec Alessandro Borghi, Kasia Smutniak, Laia Costa. **(*)

Samedi 31/07, 20h30, Be Series.

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