Critique

[à la télé ce soir] Des hommes, des vrais

© MARIO HÖTSCHL
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

De Rocky à Rambo en passant par James Bond et Commando, le personnage du gros dur, du mâle, du vrai n’a jamais cessé d’habiter l’Histoire du 7e art et de définir ses canons de la masculinité.

Jean-Paul Belmondo, Sylvester Stallone, Bruce Lee, Arnold Schwarzenegger, Dolph Lundgren et forcément notre JCVD national… De Rocky à Rambo en passant par James Bond et Commando, le personnage du gros dur, du mâle, du vrai n’a, depuis l’arrivée sur les écrans d’Humphrey Bogart, jamais cessé d’habiter l’Histoire du 7e art et de définir ses canons de la masculinité. Force, assurance, ténacité… Le cinéma propose sa vision de ce qui fait un homme et la société n’hésite pas à intégrer ces postures pour mieux les imiter. Ce documentaire se demande comment les images fabriquées par les films et plus particulièrement les films hollywoodiens façonnent l’imaginaire et les comportements. Alimenté par des célébrités et des inconnus, des jeunes et des vieux, des apprentis comédiens et des analystes confirmés, Des hommes, des vrais commence dans une salle de sports à Vienne, un temple du culturisme. Il part rencontrer au nord de la Californie une famille de cow-boys qui ne se battent pas au pistolet et ne braquent pas les banques. Il discute aussi avec l’entraîneur personnel qui a dessiné la musculature de Ryan Reynolds, la directrice de casting des Jason Bourne, un éphémère 007 (George Lazenby) et une star de la Blaxploitation (Fred Williamson) et questionne la figure du gangster immigré en Allemagne, la virilité des présidents américains et la masculinité toxique. Un docu intéressant et richement étayé.

Documentaire de Hasko Baumann et Edda Baumann-von Broen. ***(*)

Dimanche 30/05, 23h15, Arte.

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