Critique

[à la télé ce soir] David Crosby: Remember My Name

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

La musique, les femmes, la came et les amitiés contrariées figurent au coeur de Remember My Name produit par Cameron Crowe.

Il a 80 balais. Il a fait deux ou trois infarctus, a huit stents dans le coeur, et l’hépatite C a détruit son foie. Il est diabétique aussi. Ce qui le tue à petit feu. David Crosby n’en a pas pour autant perdu son sens de l’humour. Tout en se promenant dans Los Angeles, il partage ses souvenirs, évoque Dylan et les Beatles, les Doors et son aversion pour Morrison. « Il m’a arraché mes lunettes de soleil en disant que je ne pouvais pas me cacher derrière, se souvient-il devant le Whisky a Go Go. Comme j’étais défoncé au LSD, je me suis téléporté de l’autre côté de la pièce… » La musique, les femmes, la came et les amitiés contrariées figurent au coeur de Remember My Name produit par Cameron Crowe. « Avec les Byrds, on devait être un des premiers groupes à jouer avec des guitares électriques. J’adorais ça et, bien sûr, ça attirait les filles. Et c’est pour ça qu’on s’était mis à la musique au départ« , retrace un mec engagé, qui après s’être fait virer du groupe prendra le large à bord d’un voilier. « On se disait: un jour, ceux qui font les lois et la politique, ce sera nous. Des mecs qui se défoncent et qui ont vraiment compris le sens de la vie. » Portrait truculent d’un musicien qui a couché avec des centaines de femmes (« Je suis tombé amoureux de Joni Mitchell comme on tomberait dans une bétonnière« ), a fait de la prison (« J’ai dû m’y sevrer de deux drogues sans même une aspirine« ) et a inspiré le personnage joué par Dennis Hopper dans Easy Rider

Documentaire de A.J. Eaton. ****

Vendredi 10/12, 23h45, Arte.

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