Critique

[À la télé ce soir] Coincoin et les Z’inhumains

© Arte
Nicolas Bogaerts Journaliste

Irrésistible de drôlerie malgré un sous-texte dur et sans concession, la suite de P’tit Quinquin manie l’absurde frappé au coin du non-sens, durant quatre épisodes qui ne se privent d’aucune déraison, d’aucun excès. Le commandant Van Der Weyden et son lieutenant Carpentier reprennent du service dans leur duo chorégraphié au poil, satire d’une police au langage bourru et à la conduite de cow-boy. Leur enquête autour d’apparitions d’une matière noire extraterrestre et gluante qui va transformer certains habitants et semer la confusion dans toute la région accompagne les transformations adolescentes de Quinquin, devenu Coincoin, jeté par ses errements sentimentaux (sa copine tombe amoureuse d’une agricultrice) dans la prédation et les bras de l’extrême droite. Dans cette fable burlesque à la moralité délirante mais percutante, la réalisation de Bruno Dumont fait mouche: cadres sobres, nature paisible contrastant avec l’agitation humaine, sens de la caricature inspirée des peintres flamands.

Minisérie créée par Bruno Dumont. Avec Alane Delhaye, Bernard Pruvost, Philippe Jore. ****

Mardi 28/1, 23h05, TV5 Monde.

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