Critique

[à la télé ce soir] Claude Sautet: le calme et la dissonance

© JEAN-CLAUDE SAUER / PARIS MATCH
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Portrait d’un réalisateur qui a passé ses films à explorer les passions humaines.

« J’étais un enfant timide. Je ne savais pas m’exprimer. Même maintenant, j’ai du mal. Mais quand on est timide, on voit mieux le visage des autres. On a un don d’observation naturel. Et quand on est adulte, tout ce qu’on a emmagasiné ressort. Je ne sais pas par quel processus. » Ses films sont aussi célèbres que lui était secret. Qui dès lors était vraiment Claude Sautet? Le documentaire d’Amine Mestari raconte un réalisateur subtil, moins sage et plus complexe qu’il n’y paraît. Un cinéaste de la précision, du détail qui sonne juste. De l’infiniment petit. Dit par Charles Berling, Le Calme et la Dissonance décortique sa vie et son oeuvre. Il revient sur sa relation avec Lino Ventura, qui le convainc de se lancer dans la mise en scène, sur Jean-Loup Dabadie, avec lequel Sautet forme un duo réalisateur/scénariste phare des années 70, ou encore sa complicité avec Romy Schneider, lui qui a si souvent confronté des personnages féminins forts à des hommes fragiles. Portrait d’un réalisateur qui a passé ses films à explorer les passions humaines.

Documentaire d’Amine Mestari. ***(*)

Mercredi 03/03, 22h40, Arte.

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