Critique

[à la télé ce soir] Cat Stevens: de Steven Georgiou à Yusuf Islam

© Ron Howard / Redferns / Getty Images
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

C’est l’un des parcours les plus étranges de l’Histoire de la musique qui pourtant regorge de carrières improbables et de revirements impensables.

Comment Cat Stevens, une des voix de la génération hippie, un mec qui chantait I’m Gonna Get Me a Gun en 1967 et a composé la musique d’Harold et Maude est-il devenu l’une des figures musulmanes britanniques les plus influentes? Un pratiquant rigoureux et rigoriste dans sa lecture du Coran qui s’est interdit de toucher à un instrument de musique et a vécu une vie ascétique de père de famille rangé avec une épouse dont il a laissé le choix à sa mère. Comment l’auteur de Wild World, Moonshadow, Lady D’Arbanville, Matthew & Son en est-il arrivé à créer la première école publique islamique d’Angleterre, à soutenir la fatwa lancée par l’ayatollah Khomeini suite à la publication des Versets sataniques de Salman Rushdie et à finalement remporter le Nobel des Nobels? De Steven Georgiou (son père était grec, sa mère suédoise) à Yusuf Islam, France Swimberge brosse le portrait d’un singer-songwriter qui a failli y passer à 19 ans après avoir tourné avec Jimi Hendrix et chopé la tuberculose. Un type qui a abandonné la guitare pour le Coran à la fin des années 70 et envoyé Cat Stevens dans les limbes. Un docu éclairant dans lequel vient même se promener Adamo…

Documentaire de France Swimberge. ***(*)

Vendredi 22/10, 22h25, Arte.

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