Critique

[à la télé ce soir] Black Mother

© DOGWOOF LTD
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Black Mother est tout sauf un documentaire sur le reggae. C’est un récit psychédélique où se croisent des mecs qui rament, des femmes qui se battent, des prostituées de Kingston et un éminent ecclésiastique.

Vidéaste et photographe affilié à la prestigieuse agence Magnum, Khalik Allah a collaboré avec le Wu-Tang Clan, tiré le portrait de son mentor (Popa Wu) et bossé sur des clips de Beyoncé. Il réalise aussi des poèmes visuels dans lesquels il joue avec le ralenti et la désynchronisation des voix. Après Field Niggas, portraits nocturnes de marginaux traînant à Harlem, Allah se frotte de manière tout aussi singulière à ses origines jamaïcaines dans Black Mother. Ode à l’île, chronique amoureuse du pays doublée d’une réflexion personnelle et éclairée, ce film halluciné divague dans les voix et les visages pour dresser un portrait polyphonique et spirituel des terres chères à Bob Marley. Black Mother est tout sauf un documentaire sur le reggae. C’est un récit psychédélique où se croisent des mecs qui rament, des femmes qui se battent, des prostituées de Kingston et un éminent ecclésiastique. Le tout construit sur la métaphore de la maternité.

Documentaire de Khalik Allah. ***(*)

Lundi 18/01, 00h30, Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content