Critique

À la télé ce soir: Björk!

Björk, Vulnicura, 2015 © 2015 Inez and Vinoodh
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Musicienne visionnaire, l’Islandaise s’est forgé une image sans équivalent dans l’histoire de la pop music.

La jeune fille innocente originaire d’Islande qui arrive à Londres avec sa valise (Debut), la femme cosmopolite qui profite pleinement de la vie et mène une brillante carrière à la métropole (Post) ou encore la créature artificielle, geisha tellement transformée numériquement qu’on ne la reconnaît plus (Homogenic)… Björk, postulent rapidement Tita Von Hardenberg et Hannes Rossacher, s’est depuis longtemps accordé le droit de renaître et de changer de peau comme bon lui semble.

Musicienne visionnaire, l’Islandaise s’est forgé une image sans équivalent dans l’histoire de la pop music. De Reykjavik à Londres, de Paris à New York, ce documentaire brosse le portrait de cet elfe mondialement célèbre et pourtant toujours aussi énigmatique après 30 ans de carrière et 20 millions de disques vendus. Pimenté par ses incroyables clips (ceux de Michel Gondry, de Chris Cunningham…), des extraits de ses interviews ainsi que les propos de quelques spécialistes et proches (notamment l’auteur et poète Sjon Sigurdsson, un de ses vieux amis, qui a écrit pas mal de ses chansons), Björk! analyse avec sérieux une artiste mutante née en 1965 lors d’une éruption volcanique dans une famille passionnée de musique. Une enfant star qui enregistrait son premier disque à onze ans et conquérait à quatorze la scène punk locale avant d’éclater en 1988 à la face du monde avec ses Sugarcubes. Un bon docu de télé.

DOCUMENTAIRE DE TITA VON HARDENBERG ET HANNES ROSSACHER.

Ce samedi 17 octobre à 22h40 sur Arte.

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