Critique

[À la télé ce soir] Arte fait son cinéma

Mads Mikkelsen dans Michael Kohlhaas Arnaud des Pallières. © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

C’est déjà la quatrième édition du festival télévisuel de cinéma d’Arte, qui s’évertue à diffuser pour la première fois, en clair, les fruits d’une implication des partenaires français et allemands dans le film de qualité.

Lorsqu’elle a investi dans un film, Arte le fait précéder d’un joli générique où une voix féminine nous confie, nous chuchote presque: « Ce film est né sous une bonne étoile. » Rien d’étonnant donc à voir la chaîne franco-allemande titrer Bonnes (é)toiles sa communication autour d’un festival où sont mis au menu pas moins de 18 longs métrages coproduits. C’est déjà la quatrième édition de ce programme désormais rebaptisé Arte fait son cinéma. Le principe? Diffuser pour la première fois, en clair, les fruits d’une implication des partenaires français et allemands dans le film de qualité, signé d’auteurs confirmés ou d’artistes émergents. Au nombre des premiers: Xavier Dolan (Tom à la ferme), Catherine Breillat (Abus de faiblesse), Volker Schlöndorff (Diplomatie, présenté en ouverture ce dimanche 27 novembre), Claire Denis (Les Salauds),les frères Larrieu (L’amour est un crime parfait)ou Nuri Bilge Ceylan (avec sa Palme d’or cannoise de 2014 Winter Sleep). Parmi les seconds: Yesim Ustaoglou (Araf, quelque part entre deux), Srdan Golubovic (Circles), Sonja Heiss (Hedi Schneider est en panne), Najwa Najjar (Les Yeux d’un voleur), Arnaud des Pallières (Michael Kohlhaas) ou Scott Graham (Iona). On relèvera, au programme de ce mardi, un hommage à Ronit Elkabetz, la talentueuse actrice, scénariste et réalisatrice israélienne décédée précocement en avril dernier, à 51 ans. Elle coréalise (avec son frère Shlomi) et tient le rôle principal du remarquable Gett, le procès de Viviane Amsalem, celui d’une femme à laquelle son mari religieux orthodoxe refuse le divorce, mais qui se battra pour sa liberté.

Au total et jusqu’au 6 décembre, une belle et abondante illustration d’une politique de coproduction mettant logiquement l’accent sur les longs métrages de fiction, tout en choisissant trois documentaires chaque année. Sans oublier l’animation, avec un film par an, par exemple en 2016 le magnifique La Tortue rouge, actuellement à l’affiche chez nous. Arte étant d’ores et déjà embarquée dans la production du prochain dessin animé de Michel Ocelot, appelé à s’inscrire dans la lignée du magnifique Azur et Asmar, son chef-d’oeuvre.

FESTIVAL TÉLÉVISUEL DE CINÉMA.

Dès ce dimanche 27 novembre, sur Arte.

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