Critique

[à la télé ce soir] Alice Guy, l’inconnue du 7e art

© Thierry Peeters
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Raconté par Agnès Jaoui et Maud Wyler, ce documentaire brosse le portrait d’une pionnière.

Femme de cinéma curieuse et inventive portant un regard particulier sur le monde, Alice Guy a façonné les débuts du 7e art. Mais si la Française fut la première femme derrière la caméra, la première réalisatrice et productrice de films de fiction, son oeuvre considérable, plus de 500 films, est longtemps restée introuvable. Détruite quand elle n’était pas attribuée aux hommes de son entourage. Raconté par Agnès Jaoui et Maud Wyler, ce documentaire brosse le portrait d’une pionnière. Une secrétaire au Comptoir général de la photographie avec des histoires plein la tête, qui a commencé à créer de petites fictions dès la fin du XIXe siècle, à une époque où tout le monde filmait des scènes de la vie quotidienne. Une réalisatrice consciente des injustices sociales qui avait pour rivaux Georges Méliès et Ferdinand Zecca, a contribué à créer le langage cinématographique actuel et a été la femme d’affaires la mieux payée des États-Unis, mais a d’abord été projetée par une famille de forains. Retour sur un improbable destin.

Documentaire de Valérie Urrea et Nathalie Masduraud. ****

Mercredi 05/01, 22h30, Arte.

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