Critique

[à la télé ce soir] Affaire Skripal: l’espion empoisonné

© James Pardon
Nicolas Bogaerts Journaliste

Les quatre épisodes de cette minisérie sont basés rigoureusement sur des faits réels: l’empoisonnement et la mort au grand jour, en 2018, de Sergueï Skripal, ex-agent double russe et de sa fille Ioulia.

Elle remonte le fil d’une enquête saisissante et étale ses sombres et glaçantes ramifications. La découverte macabre, sur le banc d’un parc de la petite ville anglaise de Salisbury, va révéler les agissements éhontés des services secrets russes et l’emploi d’un neurotoxique puissant, le Novitchok. Mais lorsque le lieutenant de police Bailey, qui fouille la demeure des victimes, présente lui aussi d’étranges symptômes et, à sa suite, une frange de plus en plus grande de la population, les autorités sanitaires se retrouvent dans une course contre la montre. Cette histoire complexe et chaotique est racontée avec une indéniable efficacité, un souci du réalisme et, surtout, depuis sa base: le point de vue de femmes et d’hommes, héros sans grade, qui ont vu l’horreur de près et ont oeuvré pour en freiner les funestes conséquences.

Minisérie de Saul Dibb. Avec Anne-Marie Duff, Rafe Spall, Annabel Scholey. ***(*)

Jeudi 10/06, 20h55, Arte.

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