Critique

[à la télé ce soir] 33 jours d’utopie

© ZDF/ARTE/ROSWITHA ZIEGLER
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le 3 mai 1980, quelques milliers de militants s’installent dans une forêt allemande près de la municipalité de Gorleben pour s’opposer à l’installation d’un site de stockage de déchets nucléaires.

Le 3 mai 1980, quelques milliers de militants s’installent dans une forêt allemande près de la municipalité de Gorleben pour s’opposer à l’installation d’un site de stockage de déchets nucléaires. Ils vont construire des installations en bois, créer un village de la paix et fonder la République libre de Wendland. Pendant 33 jours, ces combattants écologistes et antinucléaires vont y organiser des concerts, des débats, des conférences et des pièces de théâtre. Roswitha Ziegler, qui en est déjà à son septième film sur le sujet, suit un jeune archéologue qui déterre les vestiges du camp de contestation. « Selon moi, l’archéologie doit également s’intéresser aux expériences alternatives. Aux lieux où des gens ont testé des changements. Où ils ont exprimé leur refus de cette fatalité selon laquelle les choses seraient vouées à ne jamais changer et à rester telles quelles indéfiniment. » À travers ce Pompéi de la lutte antinucléaire et de multiples témoignages, Ziegler raconte l’utopie, l’esprit de résistance et un village sorti du néant.

Documentaire de Roswitha Ziegler. ***(*)

Lundi 23/08 à 00h45 sur Arte

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