Dirt 3: The show must go on

COURSE AUTOMOBILE | Codemasters fait ses adieux à Colin McRae dans Dirt 3. Le jeu de courses roule des mécaniques visuelles et s’impose comme l’alternative de Gran Turismo 5.

DIRT 3, ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR CODEMASTERS, ÂGE 12+, DISPONIBLE SUR WII, PC, PLAYSTATION 3 (VERSION TESTÉE) ET XBOX 360. ****

Autrefois au coude-à coude-avec les World Rally Championship de Sony, Colin McRae dérape seul aujourd’hui. Cette ab- sence de rival sérieux n’a toutefois pas embourbé Codemasters dans une routine puisque l’éditeur spécialisé dans les courses moteur remettait les compteurs de sa saga à zéro avec Colin McRae DiRT en 2007. Recyclée depuis en off road multidisciplinaire, la série efface cette année toute mention au célèbre pilote de rallye décédé il y a 4 ans. La fin de ce partenariat de 13 ans ne change cependant pas la nature de Dirt 3 dont l’esprit reste, selon Codemasters, attaché à celui du prodige écossais mort dans un accident d’hélicoptère.

Et de fait, si Dirt 3 mise sur des disciplines moteurs exotiques comme du « gymkhana » (voir encadré), les premiers tours de piste du jeu se tapissent de spéciales chronométrées, commentaires du copilote inclus. Mais les puristes du WRC seront déçus. Ici, le mode championnat ne suit pas l’évolution classique d’une saison officielle mais pioche ça et là dans divers décors et époques pour assurer le spectacle. Show devant! Etats-Unis, Finlande, Kenya, Monaco… la réalisation graphique des environnements a été passée plusieurs fois au polish.

Chaque monture pousse en outre son propre souffle rauque. Nouvelle Fiesta, antique Fiat Abarth S2000, Celica 90’s et autres buggy lâchent des crépitements métalliques lors d’un passage de vitesse. On jurerait des mécaniques vivantes. D’autant que la gestion de la lumière est digne du travail de Killzone 3. A travers la vitre arrière des bolides, on observe l’ombre des sièges bouger lors d’une course au coucher de soleil. Le spectacle se poursuit de nuit aussi, la réflexion des phares sur la neige atteignant un niveau photo réaliste.

Une mécanique bien huilée

Complétant avec panache une réalisation graphique haut de gamme, les sensations derrière le volant dépassent de loin les rallyes de Gran Turismo 5. Proposant des flash-back permettant aux « newbies » de revenir quelques secondes en arrière après un accident, Codemasters mise sur une approche arcade mais réaliste, malgré tout. Mieux, l’éditeur dose avec maestria les ornières dangereuses et les bas-côtés inoffensifs. Les sorties de route demandent d’ailleurs de garder son sang-froid. Une balade au milieu d’arbres menaçants ne se solde ainsi pas forcément par un crash et permet de revenir sur la route.

Indispensables pour éviter ces déconvenues, les réglages techniques réalistes de Dirt 3 vont à l’essentiel. Pas vraiment du Gran Turismo ou du Forza, mais les 6 paramètres influent fortement sur la tenue de route des véhicules, jusqu’à modifier l’issue de chaque course. Loin de la prise de tête également, l’arborescence de la progression solo du jeu boueux évolue sans surprise entre points à accumuler pour déverrouiller des finales et propositions de sponsors. Dirt 3, lui, n’aura pas besoin de pub pour cartonner, à coup sûr.

Michi-Hiro Tamaï

Gymkhana, half-pipe automobile

« Yo mec, mets cette vidéo sur YouTube, ça déchire! » Pas de doute: avec ses options de réseautage social, Dirt 3 parle un langage djeuns un peu forcé, mais contemporain. La mise en avant du « gymkhana » en témoigne également. Principe? Du pilotage acrobatique qui transforme presque la voiture en skateboard, à coups de figures à tomber par terre. On compte d’ailleurs DC Shoes parmi ses sponsors. Et là tout est dit.

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