Au tour de Mickey Mouse de se faire descendre: conformiste, conservateur, asservi à l’autorité

Où Sam Worthington fait son Brice Willousse, Mickey Mouse est une carpette, Blood Orange du miel pour les oreilles, et Ol’ Dirty Bastard revient en… portefeuille!!!

Un homme, coincé sur le rebord d’un étage supérieur d’un immeuble new-yorkais menace de se jeter dans le vide. La police intervient et la psychologue de service, « la négociatrice », tente de le raisonner. Le type est lui-même un ex-flic, accusé d’un vol de diamants qu’il prétend ne pas avoir commis. A partir de là, on peut aboutir à un film tout en tension, vertiges et lenteurs. Les producteurs de Man on a Ledge en ont visiblement décidé tout autrement puisqu’avec des explosions, des poursuites en bagnoles et un braquage aussi compliqué que mouvementé se déroulant pendant ces fameuses négociations visant à empêcher Sam Worthington de se suicider, le film a plutôt tout l’air d’une plaisante couillonnade burnée à la Piège de Cristal. Avec Ed Harris dans le rôle du méchant. Yeah!

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

« Insolent et rustique » à ses origines, le personnage de Mickey Mouse a depuis évolué vers quelque-chose de radicalement différent, à tel point que certains spécialistes en « disneyologie » parlent de sa mort pure et simple. Causes de ce décès: le conformisme, les valeurs conservatrices, l’asservissement à l’autorité. Une interprétation universitaire moins délirante que le nazisme d’Astérix ou l’homosexualité larvée de Batman, pour sûr. Mais bon, est-ce que cela ne commence pas non plus à tout doucement bien faire, cette démolition intellectualisante de plus en plus systématique de personnages pour enfants créés dans d’autres contextes et d’autres époques que ce XXIème siècle surinformé?

http://www.telerama.fr/idees/mais-qui-a-tue-mickey-mouse,73109.php

Une relativement bonne surprise pop que Blood Orange, nouveau « groupe » mené par l’hyperactif Devonté Hynes, jadis croisé chez les très éphémères et brutaux Test Icicles et ensuite réincarné en Lightspeed Champion pas trop passionnant du bulbe. Cette fois, cela semble pourtant être la bonne: on arrête le tapage, le portenawak et les kitscheries, on se concentre un brin et on accouche d’un album qui pourrait bien survivre à son quart d’heure de hype obligée et lancer une carrière un peu plus sérieuse pour son géniteur. Well done, mister Hynes!

http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/70724/date/2011-09-30/article/blood-orange-lumineuses-80s/

Si les disques ne se vendent plus, faites-en des objets rigolos, des gadgets à collectionner! La tendance n’est pas neuve mais atteint un petit sommet de créativité zinzin avec la ressortie de Return to the 36 Chambers: the Dirty Version, classique du rap balancé dans la place par Ol’ Dirty Bastard, dont c’était le premier album en dehors du Wu Tang Clan, en 1995. La version 2011 sera remasterisée et blindée de versions alternatives, de remixes, d’acapellas et de raretés. Le tout accompagné de posters, d’autocollants et même d’une fausse carte d’aide alimentaire. Jusque là, rien de spécial mais c’est le CONTENANT qui fera toute la différence vu que ce sera tout simplement un véritable portefeuille à l’effigie du Vieux Sale Batard décédé en 2004. Avec sa grosse tête de ouf en petit logo répété, style Vuitton. Mouarf!

http://www.factmag.com/2011/10/03/odbs-solo-debut-reissued-in-wallet-edition/

Serge Coosemans

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content