Wikileaks: savoir en parler aux réveillons, grâce à Brain

Où le premier trimestre 2011 verra se réveiller de vieilles gloires post-punk, les Dirtbombs reprennent de la techno en rock, Kill The Irishman s’annonce burné, et Brain vous résume Wikileaks.

Amateurs de rock garage ET de techno, de chanteurs à la voix soul ET de paroles sur les voitures cosmiques et la dépersonnalisation humaine au profit des robots, l’album dont vous rêvez tous sortira le 1er février 2011 sur le label In The Red. Il est signé The Dirtbombs, groupe relativement formidable dont la spécialité est de ne jamais avoir réussi à toucher une audience plus large que le cercle de convaincus qui les suit depuis des années. Et il reprend donc toutes guitares dehors quelques classiques de la techno de Detroit, parmi lesquels Cosmic Cars de Cybotron, Sharivari d’A Number of Names et Good Life d’Inner City!!! Le disque a pour titre Party Store. Bon ou mauvais, réussi ou raté, ce qui est sûr, c’est que si les chansons rock ont souvent été remixées en versions techno, le contraire est nettement plus rare. Voir même inédit! D’où la chaleur de ce marron…

http://exclaim.ca/News/dirtbombs_explore_detroit_techno_on_new_album_get_carl_craig_to_guest

Après Gang of Four, qui revient avec un nouvel album et repart en tournée (Bruxelles, Botanique, 19 mars 2011), c’est The Monochrome Set, autre fleuron du post-punk britannique de la fin des années 70/début 80 qui remonte également sur scène ! En 2008, le groupe s’était déjà réuni pour un concert unique au Dingwalls de Londres, à l’occasion des 30 ans du légendaire, écossais et très culte label Cherry Red. Là, pour 2011, c’est en fait une véritable tournée qu’entament ces ancêtres ayant très très inspiré Franz Ferdinand puisqu’elle les verra jouer en France, en Espagne, en Grèce et au Japon. Au moment d’écrire ces lignes (dimanche 19 décembre 2010, 12h17!), il n’y a par contre pas encore de date prévue en Belgique. Faudra donc aller chez les Ch’tis si vous aimez ça (Lille, Aéronef, 12 mars 2011).

http://www.myspace.com/themonochromeset

Inspiré de la biographie bien réelle d’un certain Danny Greene, à la fois collaborateur irlandais de la Mafia italienne de Cleveland des années 70 et balance pour le FBI à la même période, Kill The Irishman a tout l’air d’un polar sévèrement burné ayant tourné le dos à la distanciation tarentinienne des années 90 pour se rapprocher d’une façon nettement plus post-Sopranos de dépeindre ces affaires là. Vestes de cuir cintrées, moustaches garnies et bagnoles carrossées comme des chars, la reconstitution des seventies a en tous les cas tout l’air nickel-chrome. De même que le défilé de gueules cassées et d’acteurs habitués aux rôles de gros durs : Ray Stevenson, Christopher Walken, Val Kilmer, Vincent d’Onofrio et Vinnie Jones! Il faut bien se dire une chose: avant qu’ils ne se mettent tous à cabotiner chez Tarantino ou Guy Ritchie, on aurait appelé cela un casting de rêve et avec ce genre d’histoire, avant qu’il ne sucre les fraises, Scorcese fabriquait des chefs d’oeuvres dignes de tragédies antiques. Mouais, c’était il y a 20 ans. Au moins…

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Bientôt les réveillons et viendra bien un moment où Wikileaks s’invitera dans la discussion familiale. Oui, mais… Comment expliquer à Tata Rita que le « sexe par surprise » est une subtilité de la législation suédoise que l’on est bien obligé de traduire ailleurs par « viol » sans que cela ne relève forcément du même concept? Comment, sans s’embarquer dans deux heures de conversartion stérile, mettre sur le tapis la notion que Julian Assange est en fait un « fournisseur de contenus » pour différents médias mondiaux et ne peut donc vraisemblablement tomber pour espionnage puisque ce n’est pas lui qui a été fouiller et copier les bases de données interdites au public. Pas plus qu’on ne peut accuser, à l’instar de la toujours brillante Sarah Palin, de traîtrise aux Etats-Unis quelqu’un qui est de nationalité australienne! Malheureusement pas actualisé, voici à apprendre par coeur, si vous voulez épater la familia entre la poire et le fromage, une belle synthèse en forme de Wikileaks pour les Nuls, publiée par Brain Magazine. Pour les derniers développements de l’affaire, The Guardian, The New York Times, El Pais, Der Spiegel et Le Monde, of course!

http://www.brain-magazine.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4931:wiki-quoi&catid=95:accueil&Itemid=7

Serge Coosemans

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