Rock Werchter J1: Vintage Trouble: James Brown, sors de ce corps

Vintage Trouble © Rock Werchter
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Oui, en 2013, il y a encore moyen de découvrir des trucs intéressants à Rock Werchter. La preuve avec les Californiens de Vintage Trouble bien plus emballants que Laura Mvula.

L’apparition d’une troisième scène dans les pâtures brabançonnes l’an dernier fait quand même vachement du bien à Rock Werchter. Et pas seulement parce que la consommation de musique est plus que jamais morcelée et qu’il faut bien attirer le chaland. Elle permet aussi au public d’apercevoir davantage de nouvelles têtes au milieu de tous ces vieux de la vieille qui squattent les planches du mastodonte festivalier depuis des plombes.

Au KluB C, qui remplace la Pyramid Marquee, inauguré un peu plus tôt dans la journée par Fidlar (le genre de band qui vaut pas tripette mais que Live Nation aimerait probablement propulser vers les sommets), les Californiens de Vintage Trouble (qui ont déjà joué au Video à Gand et à la Lotto Arena en première partie de Golden Earring) constituent ainsi une bonne surprise de cette première après-midi.

C’est un certain Doc McGhee, manager ayant rendu célèbre… Bon Jovi, Kiss et (troisième roulement de tambour) Mötley Crüe, qui a lancé Vintage Trouble sur les scènes internationales. En attendant, ces mecs là n’ont pas volé leurs premières parties dans des stades pour Jon (ben oui, Bon Jovi), Brian May et The Who. Emmenés par l’impressionnant, dansant et suant Ty Taylor, un des nombreux fils cachés que doit s’être offerts James Brown, Vintage Trouble, c’est entre Otis Redding et des Bellrays au masculin. Paraît que ses suiveurs aux quatre coins du globe se font appeler les Troublemakers. Le public est chaud comme la braise. Incandescent.

La température redescend méchamment avec Laura Mvula. La jolie britannique d’origine caribéenne. Nouvelle voix de la soul made in England. Harpe, contrebasse, violon, piano, percussions… Le boulot est soigné. Mais l’ancienne réceptionniste pour l’orchestre symphonique de Birmingham, fan de Nina Simone et de Lizz Wright, à qui certains prédisent un avenir à la Adèle, laisse une impression plutôt tiède dans l’immense KluB C. A revoir dans des conditions plus appropriées.

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