Critique

Critique ciné: Abus de faiblesse

Kool Shen © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME | Du rap au cinéma. Comme 50 Cent, Eminem ou son complice Joeystarr dans NTM, Kool Shen prouve qu’il a aussi du répondant dans le nouveau film de Catherine Breillat.

Une hémorragie cérébrale. L’hémiplégie qui s’ensuit. Un corps à demi-mort. Mais toujours des désirs de cinéma. Catherine Breillat (36 fillette, Sale comme un ange, Romance) aura vécu cet enfer, cruellement, dans sa chair. Puis les tourments nés de son étrange relation avec l’escroc Christophe Rocancourt, celui qu’elle avait choisi comme interprète de son nouveau film et qui, tout en devenant son ami, lui fit signer des chèques, beaucoup de chèques… Abus de faiblesse puise dans ce vécu intime la matière d’une fiction autobiographique où Isabelle Huppert joue la réalisatrice, et Kool Shen -brillante idée- le mauvais garçon auquel l’artiste lie son sort dans un rapport de pouvoir potentiellement fascinant. Etrangement, le film ne tire de son singulier matériau qu’un parti limité. L’émotion s’y fait rare, la répétition s’y installe, et d’une monotonie grandissante naît un certain ennui. Restent les interprètes: Huppert, collant à son modèle, et surtout Kool Shen, presqu’aussi impressionnant devant la caméra que son compère de NTM JoeyStarr.

  • DE CATHERINE BREILLAT. AVEC ISABELLE HUPPERT, KOOL SHEN, LAURENCE ORSINO. 1H44. SORTIE: 19/03.
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