Belmondo, itinéraire…

Ce film documentaire de Vincent Perrot et Jeff Domenech sera présenté à Canne, et on n’a donc pas eu la possibilité de le découvrir avant. Mais on suppose que la personnalité et la trajectoire du mythique Jean-Paul Belmondo suffiront à sa réussite.

On connaissait de Vincent Perrot son amour pour la vitesse et pour les émissions camembert. Le voici documentariste, pour rendre hommage à l’une de ses idoles, l’un des derniers monstres encore en activité (vie?) du cinéma français. Puisque le film sera présenté à Cannes, en parallèle au festival, aucune copie n’a pu nous parvenir.

On ne peut donc que supposer, voire espérer: la personnalité et la trajectoire de Jean-Paul Belmondo ont tout pour fasciner, même au cas où Perrot aurait la main lourde. Car Bébel, c’est un monument, un meuble, un Alain Delon en plus accessible, en plus drôle, en plus populaire. Depuis Un homme et son chien, long métrage de Francis Huster assassiné par la critique, Belmondo alimente moins les salles obscures que les tirages en papier glacé. Sa romance controversée avec la sulfureuse Belge Barbara Gandolfi lui permet, de temps à autre, de garder un pied dans l’actu médiatique.

A 78 ans, et après un grave accident vasculaire cérébral, on pourrait difficilement reprocher à l’As des As de profiter de la vie. Son héritage, le cinéma français pourra en disserter des années encore, lui qui symbolisa la Nouvelle Vague autant que le cinéma de l’homme ordinaire, celui du policier intrépide et désobéissant comme des personnages ironiques et flamboyants.

Il y a une gueule Bébel comme il y a un sourire Bruce Willis. Et un Bébel, ça se revoit toujours avec plaisir, même si certaines partitions ont (forcément) mal vieilli. France 2 donne d’ailleurs la possibilité aux plus jeunes ou aux récalcitrants d’entrer dans son univers, via Le Marginal (22.00, illustration de tout un pan de la carrière de l’ancien boxeur) puis via le très bon Stavisky (00.20). On se réjouit d’avance.

Belmondo, itinéraire…, 20.40 sur France 2.
Documentaire de Vincent Perrot et Jeff Domenech.

Guy Verstraeten

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