Dour: Charles Bradley, le fils caché de James Brown

© Noah Dodson

Avec le Budos Band et Bradley, plus de 60 balais, qui reprend Neil Young, Daptone Records a fait groover le Dance Hall de Dour jeudi après-midi.

On vous en a déjà parlé dans Focus. La maison, une petite baraque qui ne paie pas de mine, brooklynienne, c’est un peu, même beaucoup, ce qui se fait de mieux ces dernières années en matière de soul old school. Quelques noms suffiront. Daptone, c’est le label de Sharon Jones. De Naomi Shelton. De Lee Fields. Puis aussi, celui qui a déterré, on vous le recommande chaudement, If This World were mine, le seul et unique album de Bob and Gene.

Dour a orienté sa programmation de manière très thématique cette année. Le Budos Band et le vieux Charles Bradley s’enchaînent donc sous le Dance Hall. Groupe instrumental, les premiers sont fortement influencés par la soul, le funk et l’éthio-jazz… Un dizaine de musicos se déchainent pour délier les jambes de festivaliers déjà nombreux. Contrairement aux apparences, la pluie est l’alliée de la musique en ce 23e festival de Dour. Vu qu’il bruine souvent, voire pleut franchement, tout le monde se réfugie sous les chapiteaux (six scènes sur sept de Dour sont couvertes, on y reviendra). Au final, ça profite à l’ambiance des concerts. Les gens ne se contentent pas de faire bronzette ou de s’attarder pour des conneries aux stands des sponsors.

Si le Budos Band tire plutôt pas mal son épingle sixties et seventies du jeu, le clou de la double affiche Daptone, reste assurément Charles Bradley, le fils caché de James Brown et d’Otis Redding. Sans être très physionomiste, une bonne partie du Budos semble l’accompagner. Budos, Menahan Street Band. On ne s’y retrouve pas toujours. En attendant, Bradley, c’est la classe, une voix de dingue, une histoire incroyable… Une reprise du Heart of gold de Neil Young aussi. Le bonhomme qui vient de sortir son premier album (No Time for dreaming) à 60 et quelques piges jouera le 24 juillet à l’Hollywood Ball (Los Angeles) avec Stevie Wonder et Sharon jones. Un rêve éveillé…

J.B.

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