Critique

Lennon, NYC

John Lennon et Yoko Ono © Ben Ross
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Lennon le légendaire vu, ici, pendant sa période américaine. Un documentaire fouillé, nourri d’innombrables documents d’archives et musclé par le témoignage de Yoko Ono. À voir.

DOCUMENTAIRE DE MICHAEL EPSTEIN. ****
Ce dimanche 26 août à 20h40 sur Arte.

Lennon est une légende. Et c’est peu de le dire. Un compositeur de génie, auteur de quelques-unes des plus grandes chansons jamais écrites. Ça, tout le monde le sait. Lennon, aussi, était un garçon fragile. Et engagé. Ce documentaire fleuve et stylisé s’attarde sur les seventies du Beatle, après les groupies, après Let It Be. Dix années qui le mèneront au bas de l’immeuble Dakota, au bas de l’Upper West Side, quand un détraqué décidera de priver à jamais l’Humanité de l’un de ses plus brillants représentants…

En 1971, John Lennon s’installe à New York, avec sa compagne Yoko Ono, artiste japonaise excentrique et controversée. A NYC, il peut se balader sans se faire assaillir par les fans. Acheter une veste, dans un magasin. Tout simplement. Une libération. Dans un Greenwich Village bouillonnant, politisé à l’extrême, le couple s’engage dans un intense combat pour la paix. Les Etats-Unis ne lâchent pas le Vietnam, et les mouvements pacifistes se multiplient. La quête anti-guerre de Lennon et Ono finira par les emmener sur les rives de l’exil tant leur attitude, abhorrée par Nixon et ses sbires, chatouillera jusqu’à la rage les autorités américaines. Mais les concerts, les happenings, les conférences de presse, les messages n’y feront rien: Richard Nixon est réélu en 1972. Ce soir-là, Lennon se soûle, et humilie sa compagne en public. Yoko Ono, qui a très largement ouvert ses archives personnelles pour les besoins de ce film, en sortira meurtrie. Et étouffée par une relation ultra-fusionnelle: la prolifique artiste enverra son homme se faire voir en Californie, histoire de réfléchir un peu sur le sens du mot liberté… On vous laisse découvrir la suite. Même si vous connaissez la fin. Dans Lennon, NYC, les innombrables images personnelles se mélangent aux sessions d’enregistrement: logique imparable, tant il est impossible de séparer, chez ce génie absolu, la création artistique de l’engagement politique et émotionnel. Ce n’est pas le premier documentaire qui s’attache à révéler la personnalité de Lennon. Pas de souci, on ne se lassera pas de sitôt.

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