Super Mario Galaxy 2 : les bons tuyaux de Mario

On craignait le copier/coller. Mais Super Mario Galaxy 2 ne tourne pas en rond. Original et corsé, le plate-former se montre aussi plus coopératif.

Édité et développé par Nintendo, âge 3+, disponible sur Nintendo Wii.

Catapulté Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres il y a 4 ans à Paris, Shigeru Miyamoto n’appuie jamais sur la touche pause de son cerveau. Après avoir pondu un New Super Mario Bros rétro sur Wii en novembre dernier, le créateur des Zelda livre une suite jubilatoire à son premier Super Mario Galaxy. Un opus stellaire où l’irrésistible pouvoir attractif des Mario demeure intact. Impossible après avoir bouclé un niveau de ne pas poursuivre. Les heures de jeu s’enchaînent et s’oublient. Une accoutumance amenée par des plates-formes piégeuses à souhait et une esthétique cartoon tapissant un voyage naïf et extraordinaire entre Disney et Ghibli.

Boucler certains passages ardus comme ces sauts de dalles en dalles (n’apparaissant qu’en dernière minute lorsqu’on secoue la Wiimote) amènent un sentiment de satisfaction aujourd’hui rare dans le jeu vidéo. De même que l’élimination de boss dont il faut observer attentivement les comportements géniaux pour en venir à bout. Végétal, minéral, magmatique voire abstrait, le parc d’attraction de Miyamoto se visite donc sourire aux lèvres.

Si le niveau de difficulté y a été rehaussé, Nintendo aide le joueur à outrance comme dans New Super Mario Bros. Mourir trop souvent amènera ainsi une téléportation en fin du niveau, sans gain d’étoile en or (indispensable pour progresser). Le boîtier du jeu s’accompagne même d’un DVD expliquant comment jouer (une première!)… bêtement illisible sur Wii.

Sans trous noirs À l’heure où le genre plates-formes est quasi mort, Super Mario Galaxy 2 parvient, en quelques nouveautés, à rénover sa galaxie que l’on pensait essoufflée. La structure du level de-sign est ainsi beaucoup plus nerveuse, ce qui se traduit par des niveaux plus petits et variés. Au-delà du grand retour de Yoshi (voir encadré), Mario reçoit également une foule de nouvelles transformations et mouvements exploités à fond, pour des situations croustillantes. Le plombier roule ainsi comme une boule une fois transformé en rocher (séquence de bowling délirant incluse) ou jette parfois un maximum de 3 nuages plates-formes temporaires devant lui pour franchir des obstacles trop longs. Sans oublier ces sauts de poche d’eau mobile en poche d’eau mobile. Imparable.

Au-delà de sa mutation en abeille, celle en foreuse perçant le sol traverse de part en part des mini planètes et atteint l’entrejambe d’un boss. Last but not least, le deuxième joueur facilitera la tâche de Mario (ou Luigi, parfois jouable) puisqu’il pourra paralyser (voire éliminer) ennemis et obstacles mobiles acérés mais aussi récolter pièces et étoiles multicolores àéchanger contre des items de vie. Une participation nettement plus appuyée que dans le premier opus, parfait pour un(e) compagne réfractaire aux jeux vidéo. Et surtout une démarche qui illustre une fois de plus que Nintendo n’a pas fini d’essayer de capter des publics de non joueurs.

Michi-Hiro Tamaï

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