Critique

À la télé ce dimanche soir: Isabelle Adjani, deux ou trois choses qu’on ne sait pas d’elle

Isabelle Adjani © Arte
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

C’est vrai qu’on ne savait pas grand-chose d’elle. Sauvagement belle, presqu’à en couper le souffle, Isabelle Adjani se révèle également fascinante à écouter dans ce joli documentaire de Frank Dalmat.

Posée, attachante, choisissant prudemment ses phrases, l’icône livre sa vérité avec autant de franchise que d’intelligence à une caméra complice, posant sur le mystère et la passion qui l’ont toujours entourée un regard lucide, pertinent et souvent désabusé. De ses débuts précoces à la Comédie-Française aux pernicieuses rumeurs dont elle fit l’objet (mort prématurée, sida…), du projet chéri Camille Claudel à Truffaut, qui aurait manifestement pu passer une vie à la filmer, Frank Dalmat retrace à coups d’archives et d’extraits de films un parcours assurément singulier. Entrée trop vite dans la légende, dépassée par une notoriété dévorante, la modeste provinciale d’origine immigrée aura définitivement marqué le cinéma hexagonal par ce cocktail très particulier d’intensité et d’émotivité. Au point d’être reconnue plusieurs fois par ses pairs (cinq Cesar, deux prix d’interprétation à Cannes, deux nominations aux Oscars). Arte lui consacre son dimanche soir, en diffusant, en préambule, La journée de la Jupe (à 20.50), de Jean-Paul Lilienfeld. Isabelle Adjani y campe l’effondrement d’une enseignante à bout de nerfs, coupable d’une prise d’otages sur ses élèves. L’un des derniers rôles marquants d’une grande actrice plutôt en retrait, ces dernières années.

Documentaire de Frank Dalmat.

Ce dimanche 5 mai à 22h10 sur Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content