Angoulême : le Grand prix décerné à Jean-Claude Denis

Musicien, illustrateur lumineux, scénariste et dessinateur hors pair, Jean-Claude Denis a reçu le Grand prix de la BD d’Angoulême. Portrait du lauréat… et palmarès 2012.

Palmarès du 39e Festival international de la BD d’Angoulême

– Grand Prix de la Ville d’Angoulême : Jean-Claude Denis

– Fauve d’or du meilleur album : « Chroniques de Jérusalem » (Delcourt) de Guy Delisle

– Prix du jury : « Frank et le congrès des bêtes » (L’Association) de Jim Woodring

– Prix de la série : « Cité 14 » – saison 2 tome 1 – « Chers corrompus » (Humanoïdes associés) de Pierre Gabus et Romuald Reutimann

– Prix Révélation : « TMLP (Ta mère la pute) » (Cité sous Terre éditions) de Gilles Rochier

– Prix Regard sur le monde : « Une vie dans les marges » – tomes 1 et 2 (Cornélius) de Yoshihiro Tsatsumi

– Prix de l’Audace : « Teddy Beat » (Requins Marteaux) de Morgan Navarro

– Prix Intergénérations : « Bride Stories » – tome 1 – (Ki-moon) de Kaoru Mori

– Prix du Patrimoine : « La dynastie de Donald Duck » – Intégrale de Carl Barks – Carl Barks

– Prix de la BD Fnac : « Portugal » (Dupuis) de Cyril Pedrosa

– Fauve du Polar : « Intrus l’étrange » (Boîte à bulles) de Simon Hureau

– Prix de la BD alternative : « Kus ! » – volume 9 – Périodique édité à Riga (Lettonie)

– Fauve Jeunesse : « Zombillénium » (Dupuis) – tome 2 – « Ressources humaines » d’Arthur de Pins

– Prix des Ecoles d’Angoulême : « Où es-tu Léopold ? » (Dupuis) – tome 2 – de Vincent Caut

Le dessinateur et scénariste français Jean-Claude Denis a reçu dimanche le Grand prix d’Angoulême, « Nobel de la BD » décerné par le 39e Festival international de la bande dessinée. Le jury était présidé cette année par l’Américain Art Spiegelman, père du mythique « Maus », qui lui valut en 1992 le seul prix Pulitzer attribué à une bande-dessinée, et lauréat en 2011 du Grand prix d’Angoulême.

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Musicien, illustrateur lumineux, scénariste et dessinateur hors pair, Jean-Claude Denis, né le 1er janvier 1951 à Paris, a été formé à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Paris. C’est là qu’il fonde, en 1974, le groupe « Imaginon » avec deux de ses condisciples, Caroline Dillard et Martin Veyron.

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Véritable homme-orchestre, il tâte de la publicité et de l’illustration, réalisant de nombreuses couvertures de romans pour les principaux éditeurs français avant de s’attaquer à la BD dans « Pilote » et « A Suivre ».

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Après un premier conte illustré pour enfants (« Oncle Ernest et les Ravis »), en collaboration avec Martin Veyron chez Casterman en 1978, il publie son premier album en solo chez Futuropolis, « Cours tout nu ». Aussi à l’aise dans la série pour enfants des « Aventures de Rup Bonchemin » (trois albums chez Casterman) que dans la narration sophistiquée pour adultes (« Luc Leroi », une demi-douzaine de titres chez Futuropolis, puis Casterman), il aime se détendre en participant à des collectifs, à l’illustration de contes pour enfants ou de carnets de voyages.

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Il a fait partie du groupe « Dennis Twist » formé par des as du pinceau et de la plume, tels que Margerin, Dodo, Vuillemin et Denis Sire, avant d’intégrer « Les Hommes du président », avec le même noyau dur de musiciens.

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Chroniqueur de notre époque avec sa série « Luc Leroi », au héros décalé, et divers albums comme « L’Ombre aux tableaux » (Albin Michel) ou « Les Trains de plaisir » (Dargaud), il rajeunit avec Yann le célèbre « Peau d’âne » de Charles Perrault en le transposant dans le monde de la jet-set et… des films X.

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En solo, il a réalisé le magistral « Quelques mois à l’Amélie ». Sa dernière oeuvre est un diptyque, « Tous à Matha », sur ses souvenirs d’enfance, publié en 2010 et 2011 chez Futuropolis.

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Focusvif.be, avec Belga

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