Critique

Je n’ai rien oublié

DRAME FAMILIAL | Chez les Senn, une famille de riches industriels, on cultive le sens du secret au moins autant que celui des affaires. Quand Conrad, un homme ayant vécu dans l’ombre du clan, vient remuer quelques souvenirs ne cadrant pas avec l’histoire officielle, ça crée évidemment quelques soucis.

Chez les Senn, une famille de riches industriels, on cultive le sens du secret au moins autant que celui des affaires. Vient le jour, toutefois, où la marche immuable des choses est compromise par Conrad, un homme ayant vécu à l’ombre du clan, camarade de jeux avant de devenir le gardien de leur résidence de Trouville. Et qui, au gré d’un Alzheimer en forme de retours vers l’enfance, se met à débiter des souvenirs ne cadrant guère avec l’histoire officielle, trouvant une oreille plus qu’attentive en la personne de Simone, la jeune épouse de l’héritier Senn.

Adaptant le roman Small World de Martin Suter, Bruno Chiche (Barnie et ses petites contrariétés) signe un drame familial d’inspiration chabrolienne, entre atmosphère lourde, jalousies mesquines et douce excentricité. Plus que par son intrigue, le film vaut par son ton, et le regard inattendu qu’il porte sur la maladie, mais surtout par sa distribution, dominée par un Depardieu qui semble flotter curieusement à la surface d’un drame y trouvant une stimulante étrangeté.

Je n’ai rien oublié, drame familial de Bruno Chiche, avec Gérard Depardieu, Niels Arestrup, Alexandra Maria Lara. 1h33.

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Jean-François Pluijgers

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