Critique

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Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

COMÉDIE NOIRE | Le nouvel enfant terrible de la perfide Albion, c’est lui, Ben Wheatley, bibendum mal dégrossi qui en trois films à peine a imposé sa griffe: un cinéma de genre au réalisme tranchant rehaussé d’un humour noir et irrévérencieux. So British.

COMÉDIE NOIRE DE BEN WHEATLEY. AVEC STEVE ORAM ET ALICE LOWE. 1H29. SORTIE: 20/02. ***

La presse anglo-saxonne évoque à son propos une sorte de Ken Loach sous acide et l’on n’est pas loin du compte, en effet, avec cette comédie noire embarquant un couple de tueurs beaufs dans une caravane sur la route des vacances. Soit l’improbable croisement entre Bonnie & Clyde et Raining Stones, orchestré par le nouveau prodige du cinéma briton, l’affreux, sale et méchant Ben Wheatley (Kill List). Lequel ne semble rien tant affectionner que les personnages à la masse dont le degré de tolérance à l’égard de leurs contemporains avoisine le zéro absolu. Ça commence donc dans une banlieue populaire typique du cinéma social britannique avant de partir totalement en sucette au beau milieu de la campagne anglaise: meurtres de sang froid, vulgarité crasse et sexe de camping -canidé en option- figurent au programme de la virée touristique. Le tout emballé avec un humour ravageur culminant dans un final quasi anthologique sur The Power of Love, l’inusable slow sket-braguette de Frankie Goes to Hollywood. Un rien répétitif sur la longueur, Wheatley passe à deux doigts du film culte.

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