Rock Werchter J4: Enjoy the silence

Haim © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Haim, Tom Odell, Thirty Seconds to Mars… En attendant Depeche Mode, le festival louvaniste se termine avec sa moins excitante journée du week-end. Chut, c’est l’heure de la sieste…

Sans Jake Bugg et DM, qui, pour couronner le tout, jouent en même temps, la journée de dimanche à Rock Werchter serait aussi emballante que la perspective d’être enfermé dans un Kinepolis tout l’été. En attendant les affreux Thirty Seconds to Mars de Jared Leto (sur Mars, c’est jusqu’à la fin des temps qu’on voudrait les envoyer) et les vilains Editors qui ont volé la fermeture du festival au groupe de Dave Gahan (quel hold-up), il n’y a définitivement pas grand-chose à se foutre sous la dent.

Haim, ce sont trois soeurs de la San Fernando Valley, Este, Danielle et Alana, qui ont fait leurs armes sur le mode Kitty, Daisy and Lewis. Soit dans un groupe, Rockinhaim, composé de leur père à la batterie et de leur mère à la guitare. Danielle a même accompagné Julian Casablancas des Strokes pendant sa tournée solo (tu parles d’un cadeau), épaulé Jenny Lewis et assuré des choeurs pour Cee Lo Green. Paraît que c’est du « nu folk meets 90’s r’n’b ». C’est surtout franchement casse bonbons. Du pop rock assez percussif emmené par une voix insupportable. Record en apnée: 10 minutes montre en main. Même pas entendu leur reprise de Fleetwood Mac…

Comme la rappeuse new-yorkaise Azealia Banks à l’affiche samedi, Haim n’a pas encore sorti d’album. Il est prévu pour septembre. Faut bien faire grimper le buzz.

Tom Odell dont le titre, Another Love, a apparemment déjà fait un carton dans le Benelux n’est guère plus excitant. Tom Odell est le deuxième artiste proposé par le label, In the name of, de Lily Allen. Les comparaisons à Jeff Buckley et à Chris Martin, ne sont pas flatteuses. Elles sont juste mensongères. Du singing songwriting au piano. Quelconque. Du Coldplay du pauvre. C’est pour dire. Fuck you (very much) pour paraphraser Lily sa bienfaitrice. Seul Alt-J, qui était déjà au Pukkelpop l’an dernier, permet vaguement de tenir le coup. Dans une Barn pleine à craquer et une ambiance surchauffée. Mais sans non plus passionner. Pour tuer le temps, un coin d’ombre et un peu de calme feront l’affaire…

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