Critique | Musique

R.E.M. – Green

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

RÉEDITION | Il y a 25 ans, REM sortait son album intitulé Green (mais à la pochette… orange). L’occasion d’une réédition en bonne et due forme d’un disque clé pour le groupe d’Athens.

R.E.M. - Green

En effet, si Green n’est peut-être pas son meilleur, il n’en représente pas moins un moment-charnière dans son histoire. Sixième LP de sa discographie, c’est aussi le premier que REM sort sur une major -indice que le décollage planétaire est imminent (Out of Time et son Losing My Religion sortiront trois ans plus tard). Avec Green, REM est donc entre deux feux. D’un côté, il y a la volonté de montrer que, même signé désormais sur une grosse maison de disques, le groupe n’a rien perdu de son indépendance artistique (The Wrong Child ou World Leader Pretend qui auraient pu figurer sur Document). De l’autre, après cinq albums, REM entend bien se renouveler. Par exemple en agrandissant sa panoplie d’instruments (Peter Buck agrippe une mandoline). Ou encore en essayant de tordre l’image de groupe austère, pondant une série de titres plus directement pop comme les sautillants Stand ou Pop Song 89. Tous les éléments des futurs triomphes sont donc déjà là, dans le désordre, encore à affiner, mais déjà probants. La réédition est ici complétée d’un live abrasif (Turn You Inside-Out), plutôt réussi, datant de 89, et enregistré au Coliseum de Greensboro.

R.E.M., GREEN, DISTRIBUÉ PAR WARNER.

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