Dour J2: Electric Electric: danger, haute tension

Electric Electric © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Matheux, les Strasbourgeois jouent dans la cour de Battles et se gardent de tout calcul.

Milieu d’après-midi. Le concert d’Electric Electric. Une conversation de comptoir entre des mecs un peu bourrés. « Liquid Liquid, Talk Talk, Zombie Zombie… Généralement, ça réussit plutôt bien aux groupes de doubler leur nom. » « Ouais, il y a aussi Django Django… » Les grandes théories sont tuées dans l’oeuf par l’arrivée de Duran Duran et des Tings Tings dans la conversation. Qu’importe. Electric Electric est à ranger dans la première catégorie.

Vendredi, les Français ont d’ailleurs tapé un grand coup. Les Battles strasbourgeois ont la bosse du math, le sens de la noise acérée et en connaissent forcément un rayon en matière de décharge. Guitare, batterie, clavier. Le trio alsacien, qui a mis quatre ans pour donner un successeur à son premier album Sad Cities Handclappers (2008) et bosse avec autant de structures différentes (Herzfeld, Kythibong, Murailles, Africantape), est une machine de guerre. Très percussif et tribal, Electric Electric, alias Éric Bentz (guitare, chant), Vincent Redel (batterie) et Vincent Robert (clavier, chant), se promène quelque part entre Battles, Shellac et un Lightning Bolt. Pousse à des mouvements incontrôlés et se nourrit d’abstractions et de recherche sonore. Souvent présenté comme un groupe de scène, Electric Electric donne envie de fourrer ses doigts dans la prise et d’écouter ses disques. Danger haute tension.

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