À la télé ce jeudi soir: Mon docteur indien

Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

« Vous n’êtes sûrement pas la malade que j’ai traitée le plus longtemps, mais vous êtes certainement celle qui m’a emmené le plus loin. » Sommité de la cancérologie, le professeur français Thomas Tursz a décidé de suivre en Inde l’une de ses anciennes patientes, Nella Banfi, histoire de percer les mystères d’une médecine certes éloignée des canons européens, mais manifestement très efficace dans le cas de cette dame.

Laquelle avait développé un cancer, multiplié les médecins et les traitements, avant d’embarquer pour l’Inde. Et d’y guérir. Quelques années plus tard, le professeur Tursz, plus humain que ses confrères aux yeux de Nella, reçoit des nouvelles. De bonnes nouvelles. Mais plutôt que d’écouter Nella lui expliquer les ressorts de la médecine ayurvédique, Tursz préfère se rendre à la source. Et comprendre, en rencontrant plusieurs médecins, scientifiques et même sages locaux, en quoi ces traitements individualisés pourraient enrichir la médecine occidentale. Le film ne donne pas de réponse, il ne moralise pas. Mais on en sort aussi curieux et ouvert que ce spécialiste qui, loin des sentiers balisés de la certitude, a choisi de confronter son savoir pour faire avancer le Schmilblick. L’ouverture, d’ailleurs, fonctionne dans les deux sens, puisque la médecine ayurvédique ne renie aucunement les bienfaits des traitements occidentaux. Elle les complète. Mon docteur indien avance ainsi entre témoignages, dialogues, visites en laboratoire, avec une véritable sensibilité et beaucoup de pertinence. Et comme tout ce qui touche à l’espoir, dans le domaine de la médecine, ça met plutôt de bonne humeur.

GUY VERSTRAETEN

Documentaire de Simon Brook, Mon docteur indien ***, le jeudi 6 juin à22.35 sur ARTE

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