Rock Werchter J3: Les Pixies trompent leur monde

The Pixies © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

A défaut d’acheter leur dernier album, vous pouvez retourner voir les Pixies en concert. La bande à Frank Black, énervée, a presque fait oublier l’élimination des Diables. Couillu le Caribou.

C’est peu d’écrire qu’Indie City, le dernier album des Pixies, le premier depuis 23 ans et la sortie de Trompe Le Monde, est une grosse daube. Inécoutable et indigne de ce bon vieux Charles Thompson. Même en cherchant bien, pratiquement rien ne peut être sauvé de ces trois EP’s rassemblés et de ces douze titres d’assez mauvais goût. Fameusement remontés et emmenés par un Frank Black à la voix plus hurlante que jamais, les Pixies n’en ont pas moins livré samedi soir l’un des meilleurs concerts de ce 40e Rock Werchter. Parfait antidote à la victoire argentine et aux pensées un peu trop noires du loser par procuration.

La nouvelle bassiste des Pixies Paz Lenchantin
La nouvelle bassiste des Pixies Paz Lenchantin© Olivier Donnet

Certes Joey Santiago pourrait se passer des solos de guitare sous le t-shirt (c’est digne de Bouglione) et il manque la cool dégaine de Kim Deal dans le paysage, mais à part ça et les quelques extraits échappés de cette catastrophique dernière plaque, le set est parfait. La bassiste d’origine… argentine Paz Lenchantin (A Perfect Circle, Zwan, Entrance) s’en sort bien. Et le gig démarre sur les chapeaux de roue. Bone Machine, Wave of Mutilation, U-Mass et une version sauvage de Something Against You donnent le ton d’un concert best of célébrant l’un des groupes les plus essentiels et surréalistes du rock alternatif. Entre Caribou et Debaser, Here Comes Your Man fait danser et chanter un public tout emballé, là où l’inévitable Where is My Mind met fin à une petite heure et demie de tubes. Les Pixies ne sont pas tout à fait morts. Merci pour eux.

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