Serge Coosemans

John Hyams (Universal Soldier: Day of Reckoning) est-il l’un des meilleurs réalisateurs d’action du moment?

Serge Coosemans Chroniqueur

Où une certaine presse américaine encense John Hyams, Fact livre son best of, Dan Deacon un mix foufou, Shuggie Otis se raconte, et on s’intéresse au concept hollywoodien « glocal ».

Notre Jean-Claude Van Damme national et son ami Dolph Lundgren sont de retour pour un énième Universal Soldier. Excusez-nous de ne pas donner de chiffre après le titre, mais on a oublié de compter, il y a déjà bien longtemps. Et d’après une certaine presse américaine de confiance, c’est une grave erreur, tant les deux derniers épisodes de cette franchise de série quasi Z marqueraient tout simplement l’avènement de l’un des meilleurs réalisateurs de films d’action du moment: John Hyams (le fils de Peter). Influencé par David Lynch, Jim Jarmusch, Gaspar Noé, David Cronenberg et les jeux vidéo, injectant de la paranoïa et des twists à la Philip K. Dick dans des scripts plus malins que prévus, tout en respectant le cahier de charges « castagnes », cet ancien plasticien serait tout simplement le nom qui monte à Hollywood, parvenant à donner plus de sensations cinéphiles à partir de films que personne de sensé ne veut voir que la plupart des blockbusters plus calibrés. On enquête et on en reparle.

http://trailers.apple.com/trailers/magnolia/universalsoldierdayofreckoning/

http://www.villagevoice.com/2012-11-28/film/john-hyams-is-the-best-action-director-working-today/

C’est au tour de Fact de commencer la publication (en plusieurs épisodes) de son best of musical de fin d’année. Comme prévu, beaucoup de noms pointus, voire fantoches. Ca fait assez bien le malin, oui.

http://www.factmag.com/2012/12/03/the-50-best-albums-of-2012/

Entrechoquant le Gangnam Style de Psy au noise de Black Dice, truffant son mix foufou de classiques soul, de pop mainstream, d’expérimental et de hip-hop bien racaille, voici ce gros farfelu de Dan Deacon dans ses oeuvres de grandmaster mixmaster. C’est très bouga bouga.

http://www.tsugi.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=7907&Itemid=9

Tout comme les Zombies et Love, Shuggie Otis fait partie de ces artistes des sixties/seventies qui ont enregistré un chef d’oeuvre dont les gens n’ont à l’époque strictement rien eu à fiche et qui a été redécouvert par les générations plus récentes. Alors que la carrière du bonhomme est réactivée, Brain s’en est allé l’interviewer et le fils à Johnny a énormément de choses, parfois assez dingosses, à raconter. Enjoy!

http://www.brain-magazine.com/article/interviews/12060-Shuggie-Otis—Le-mal-aim%C3%A9

« Glocal », en voilà un concept. C’est bien sûr la contraction de « global » et « local » et, en gros, appliqué au monde du cinéma, cela signifie surtout qu’outre refaire pour le marché américain des films étrangers, Hollywood s’est aussi mis à financer des remakes de ses propres productions destinées, par exemple, aux écrans chinois et latino. En plus de tourner des films à Cuba (Dirty Dancing: Havana Nights), Tokyo ou Rio (Fast & Furious). Bref, c’est la vente d’un concept, comme cela se fait couramment en matière de télé-réalité (Pop Idol) et de séries télévisées (The Office, Shameless…), adaptables aux petites particularités locales mais suivant un canevas pour ainsi dire mondialisé, notamment basé sur des valeurs exportables. Que l’on s’étonne encore après que tout a tendance à se ressembler et à se répéter…

http://www.guardian.co.uk/film/filmblog/2012/dec/04/film-makers-start-thinking-glocal

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