Le mystère de la chambre jaune

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Bruno Podalydès dirige son frère Denis dans cette adaptation du célèbre roman de Gaston Leroux. L’air de ne rien y toucher, il en fait un petit chef-d’oeuvre tout en humour et en ligne claire. Du grand art.

Dans la famille Podalydès, il y a Bruno, le frère aîné, et puis Denis, son cadet de deux ans. Le second fera bientôt la Une en jouant le personnage de… Nicolas Sarkozy dans La Conquête de Xavier Durringer. Mais c’est devant la caméra de son frangin réalisateur que cet éminent sociétaire de la Comédie-Française s’illustre dans le film programmé ce soir. Après avoir déjà joué pour lui dans Versailles Rive-Gauche, Voilà, Dieu seul me voit et Liberté-Oléron, il campe cette fois le célèbre journaliste (de profession) et détective (improvisé) Joseph Rouletabille. Ce héros créé par l’écrivain Gaston Leroux et dont les aventures sont aussi riches en mystère criminel qu’en imagination.

Adaptant brillamment Le Mystère de la chambre jaune, roman le plus connu de Leroux, Bruno Podalydès y adopte une esthétique proche de la bande dessinée pour narrer comment Rouletabille et son ami le photographe Sainclair (joué par Jean-Noël Brouté) se lancent aux trousses du criminel qui a tenté d’assassiner Mathilde (Sabine Azéma), fille du renommé professeur Stangerson (Michael Lonsdale), en parvenant à s’échapper d’une chambre… fermée de l’intérieur!

Le suspense est prenant, la reconstitution d’époque est soignée (nous sommes aux débuts du XXe siècle), et l’humour colore un récit plein de rebondissements. Dans une distribution remarquable, donnant beaucoup de plaisir au spectateur, on se doit de signaler un excellent Olivier Gourmet, et le nettement plus inattendu… Julos Beaucarne! Des « pointures » comme Pierre Arditi et Claude Rich signant des prestations jouissives, tandis que Bruno Podalydès fait lui-même une apparition. Et Denis en Rouletabille. Sans avoir l’air d’y toucher, du grand art!

Le mystère de la chambre jaune, 21.00 sur La Trois.
Film policier de Bruno Podalydès, avec Denis Podalydès, Pierre Arditi, Claude Rich. 2002.

Louis Danvers

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