Critique

Man of the Year

Robin Williams © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Cette comédie politique grinçante à souhait a été jugée trop américaine pour justifier une large sortie dans le reste du monde, France et Belgique francophone y compris.

COMÉDIE DE BARRY LEVINSON. AVEC ROBIN WILLIAMS, CHRISTOPHER WALKEN, LAURA LINNEY. 2006. ***

Ce mardi 30 octobre à 20h05 sur La Deux.

Cette comédie politique grinçante à souhait a été jugée trop américaine pour justifier une large sortie dans le reste du monde, France et Belgique francophone y compris. La Deux a donc une bonne idée en redonnant sa chance à un film certes très inégal, mais assurément digne d’intérêt. L’homme de l’année du titre, c’est Tom Dobbs (Robin Williams), célèbre animateur d’un talk-show humoristique à succès. Un soir, répondant au défi d’une spectatrice de son émission, il décide de se déclarer candidat à la présidence des Etats-Unis. Avec l’appui de son producteur (Christopher Walken), il va lancer une campagne qui cessera de faire seulement sourire quand un débat lui permet de damer le pion à ses adversaires, y compris au président en place, qui se représente au suffrage. Le jour des élections arrivera, et réservera une énorme surprise… Avec son basculement du rire à la gravité, de la comédie au quasi-thriller, Man of the Year ose une rupture de ton qui a désorienté la critique lors de sa sortie américaine. Il n’en garde pas moins une force certaine, épinglant de nombreux travers de la politique spectacle et aussi les failles du scrutin électronique (ce qui ne manquera pas d’interpeler les Belges qui votent, à regret et avec quelque inquiétude parfois, de cette manière). La distribution est remarquable, avec aussi Laura Linney et Jeff Goldblum dans des rôles significatifs. On notera qu’il s’agit de la troisième collaboration entre le réalisateur Barry Levinson et Robin Williams, après Good Morning Vietnam (1988) et Toys (1993).

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