Gros plan sur le Microfestival 2011

© Olivier Donnet

Le label liégeois Jaune Orange donnait samedi le coup d’envoi de son Microfestival, deuxième édition. 5 raisons d’en avoir été.

Pour sa simplicité

« Au Microfestival, on se fout pas de votre gueule!« , claironne-t-on dans les haut-parleurs. Un jour, 8 concerts de 45 minutes sans rappels, une scène unique, un tarif qui l’est tout autant (7euros en prévente), pas de camping ni de fouille à l’entrée: le microfestival est tout entier dédié à une affiche et n’offre pas de prises de tête à la carte ou de remords qui poursuivent. Les choix sont faits pour vous, y a plus qu’à se laisser porter par l’ambiance.

Pour sa progra défricheuse
Aux manettes du Microfestival, on trouve le collectif Jaune Orange, un label liégeois qui a du flair (on leur doit notamment les débuts de Girls in Hawai, My Little Cheap Dictaphone, Experimental Tropic Blues Band, Dan San,… ). On se rend donc aux festivités les oreilles en confiance. A 20h30, on débarque en pleine prestation d’Alamo Race Track. Le quatuor néerlandais d’Amsterdam donne une belle prestance live aux morceaux plutôt acoustiques d’Unicorn Loves Deer (Excelsior), leur dernier album. La bande à Ralph Mulder balade son charmant son rétro le temps d’une performance convaincante et c’est le vrai coup de coeur de la soirée. On se réjouit déjà de les retrouver en première partie d’Herman Dune à l’AB en septembre. Entre chaque concert, un Dj invité soutient l’ambiance. Quelques pelés dansent dans l’herbe. A 22 heures, les attendus The Thermals débarquent. Les 3 punks de la ville la plus bobo des USA, Portland, viennent présenter leur nouvel album de septembre, Personal life. Et balancent une énergie sincère sans prise de tête, qui bat au rythme des mouvements de mèche de la bassiste. Les morceaux sont bien modelés, les refrains efficaces se nichent dans la tête. Ohéohohoohohéhohooho. A minuit, place aux Australiens math-rockeurs tonitruants de Civil Civic, un rien moins convaincants. De là, on file à pieds à l’after emmenée par The Publicist.

Pour son côté fête foraine
Depuis 2 ans, le Microfestival plante ses sardines dans le cadre verdoyant de l’Espace 251 Nord, en plein coeur du quartier Saint-Léonard à Liège. Chapiteau à grosses lignes rouges et blanches, guirlandes de loupiottes d’ambiance, peket aux pommes, vieille caravane à frites avec « crasses » (sic) à 2 jetons, inévitable petit crachin de mois d’août déboussolé, stand Focus où on peint ses propres T-shirts gratos, concerts sur pavés, (léger) début de boue dans l’herbe et effluves persistantes de barbec’: le festival a des petits airs de kermesse en plein coeur de la ville.

Pour sa taille humaine
Fort du succès de sa première édition, le Microfestival joue dès le matin à guichets fermés: 1200 personnes à peu près sont passées aux grilles, et à aucun moment on ne sent la foule. Les concerts sont vraiment clairsemés (certains viennent clairement autant pour boire des coups en terrasse avec leurs potes que pour la musique), on ne fait de file presque nulle part, on ne perd jamais ses amis de vue, l’ambiance est définitivement cool.

Pour son côté home made
Au Microfestival, tout le monde met la main à la pâte: Superlux et Malibu Stacy aux jetons, Hollywood Pornstars et Dan San au (dé)montage des tentes. On sent l’effort collectif d’une micro-team jaune et orange soudée. Les gens sont contents d’être là, fiers de porter leur festival à bout de bras, il y a une ambiance « grande famille » dans l’air, et tout le monde en profite sur place. Et tant pis si le mot est galvaudé: le Microfestival, c’est maxi convivial.

Ysaline Parisis

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content