Critique BD : Swallow me whole

Livre sur le silence – ou plutôt le non-dit ; roman graphique sur la maladie – ou plutôt la schizophrénie. « Livre sur » : voici bien l’une des seules critiques que l’on puisse adresser à Swallow me whole.

Par Nate Powell, Editions Casterman.

Swallow me whole (« dévorez-moi ») a d’abord été publié par Top Shelf aux Etats-Unis, dans une édition plus luxueuse que ne l’autorise la collection Ecritures de Casterman.

On pense immédiatement au Blankets de Craig Thompson. Ces mêmes adolescents doucement paumés, aux paupières entrouvertes sur le monde…

Chez Nate Powell, un frère et une soeur cachent leurs propres secrets : Perry voit un petit magicien assis sur la gomme de son crayon, qui lui commande de dessiner ; Ruth vit dans un monde peuplé d’insectes, créatures ailées qui prennent le pouvoir sur sa propre vie.

Ses fantasmes nocturnes, particulièrement, s’avèrent magnifiques, dans un ouvrage-clé dont on regrettera simplement une fin un peu abrupte. Un peu comme s’il n’y avait pas de vraie fin au mal.

V.D.

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