Cirque Aïtal: la vie sur la route, « Pour le meilleur et pour le pire »

© MARIO DEL CURTO
Stagiaire Le Vif

En couple sur la piste comme à la ville, Victor et Kati présentent à Marchin un spectacle inspiré de leur vie d’artiste.

C’est un drôle de spectacle que l’on verra vendredi, samedi et dimanche à Latitude 50, à Marchin. Un drôle de spectacle pour une « drôle de vie », comme la décrit Victor Cathala, co-créateur du Cirque Aïtal avec sa compagne Kati Pikkarainen. Une vie passée sur la route, à trimballer son chapiteau de ville en ville, à faire le tour des cabarets et des galas, à arriver et repartir, tout ça pour la passion du cirque.

« On est partis de nos expériences pour créer ce spectacle », explique Kati, la Finlandaise, qui a rencontré Victor, le Français, à l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois en région parisienne. Voilà douze ans que le couple vit à la fois avec l’amour de l’autre et celui du cirque, deux passions qui se sont logiquement concrétisées en 2004 par la création de leur propre compagnie, le Cirque Aïtal. « On essaye de ne pas trop mélanger le travail et notre vie privée, c’est pas toujours évident, mais on y arrive », admet Kati. Ce numéro d’équilibriste est au centre de Pour le meilleur et pour le pire, un spectacle écrit et présenté à deux où le main à main, leur spécialité, côtoie désormais les acrobatiques jeux icariens ainsi que des performances aériennes.

Second spectacle de la troupe (après La piste, là, en 2007), Pour le meilleur et pour le pire a été monté en un an avec la volonté d’émouvoir sans oublier de faire le spectacle. « On essaye de proposer un travail de haut niveau, explique Victor, mais l’émotion arrive quand même. On met la barre haute en prouesse mais il y a aussi de l’humour et des choses qui toucheront tout le monde car comme le spectacle n’a pas de texte, son langage est universel ». Sur la piste en terre, Victor et Kati jouent au badminton, réparent leur voiture, se disputent puis se rabibochent, moments finalement banals d’une vie qui ne l’est pas du tout. Toujours sur la route, le duo a en effet rarement le temps de flâner, même s’il refuse maintenant de jouer tous les jours. Difficile aussi de construire quelque chose quand on est nomade et que les chez soi sont toujours temporaires. Pour autant, les deux artistes ne semblent pas décidés à changer de vie. « Ce métier est une évidence pour moi », lance Kati. « C’est une vie riche d’expériences », renchérit Victor. Une vie qui les a faits jouer en Argentine, au Brésil, en Chine et en Finlande, et qui les emmènera partout où le vent les portera, comme le dit la reprise de Noir Désir par Sophie Hunger qu’on entend dans le spectacle. D’ailleurs, le week-end fini, Kati, Victor et leur équipe reprendront leur caravane, direction la France, pour installer leur chapiteau quelques jours jusqu’au prochain départ. Une drôle de vie, assurément.

Lucas Godignon (stagiaire)

Pour le meilleur et pour le pire, vendredi 26, samedi 27 à 20h30 et dimanche 28 à 16h, à Latitude 50, Marchin

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