Voix de femme (3/7): Patti Smith, rock’n’Rimbaud

Patti Smith à Amsterdam, le 9 octobre 1976. © Gijsbert Hanekroot/Redferns
Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

Lorsque Patti Smith débarque en pleine léthargie rock 1975 avec Horses, elle incarne une androgynie drapée de punk mais aussi une fantasmagorie poétique qui embrasse Dylan, les Stones et Rimbaud.

À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES, NOUS REMONTONS LE FLEUVE DE L’ÉMANCIPATION FÉMININE À TRAVERS LE PORTRAIT DE CHANTEUSES, UNE PAR DÉCENNIE, QUI ONT FAIT AVANCER LA CAUSE. TROISIÈME ESCALE: LES ANNÉES 70 AVEC PATTI SMITH.

Bruxelles, octobre 1975. Avoir 16 ans dans une ville sans night shops, sans métro, sans le moindre parfum international. L’Ancienne Belgique n’est encore qu’un cabaret décati et le Botanique, un jardin de moyenne réputation bordant des serres fatiguées. Le rock? Pire que la vieille capitale au charme de Berlin-Est: le glam est mort, enterré, ridiculisé et seuls Bowie et Roxy Music échapperont aux circuits de l’éternelle humiliation revival. Le prog-rock, Woodstock, le blues? Oripeaux d’un ancien monde pas plus revigorant, tout comme les quelques succès sixties belges déjà jetés aux oublis (Wallace Collection, The Pebbles). Les femmes? La dernière grande vedette rock est posthume: Janis Joplin, morte depuis 1970. Il y a bien eu quelques éclairs féminins mais sans foudre: la pop-glam de l’Américaine Suzi Quatro, usine à tubes, est désormais hors course, démodée. De ce frigo créatif viennent pourtant quelques échos de l’étranger. La presse française (Rock & Folk, Best) parle de nouveaux bruits à New York: on y remettrait le couvert rock avec une fougue, une incantation, une vision disparues. Quelques noms paraissent: Ramones, Blondie, Talking Heads, Television, Patti Smith. Sous nos latitudes, En attendant(1) relaie ce qui s’annonce comme une nouvelle race hybride en quête de nettoyage à sec. Mais il n’y a rien à écouter, aucun son, sauf peut-être sur la BBC de John Peel, que personne ne capte (ni ne connaît): il faut alors fantasmer sur les liaisons évoquées (Velvet, Stooges, MC5, Flamin’ Groovies) et se faire son propre disque mental. Voilà une époque où l’on peut encore gloser sur simple foi d’un article et d’une photo, même si ce n’est qu’un digest polycopié à gros grains. Cela dure quelques mois comme ça, et toujours pas de métro(2).

Mythe en cours

L’attente grandit et on se fait un roman bukowskien du « punk »et de cette Patti Smith, garçon manqué avec même une fine ombre dessinant la lèvre supérieure. On tombe sur cette photo où elle porte un t-shirt avec la tronche gondolée de Keith Richards, elle sourit légèrement, la main tendue, diva porteuse de cigarette. Et puis à l’été 1975, débarque enfin la toute première missive discographique. Un 45 Tours à pochette pauvre, machin brun sans image, label inconnu au bataillon (Mer) et deux titres. On achète sans écouter, 100 francs belges. Et sur le pick-up de la chambre aux tentures oranges d’Etterbeek, les premiers mots de Smith sortent des enceintes Philips: « Honey, the way you play guitar makes me feel so, makes me feel so masochistic/The way you go down low deep into the neck and I would do anything, and I would do anything and Patty Hearst, you’re standing there in front of the Symbionese Liberation Army flag with your legs spread. »

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Au début, on ne bite rien à cette reprise remaniée d’Hey Joe -folk des années 30 popularisé par Hendrix- qui a tout de la poésie beatnik automatique. La voix de Patti est d’abord récitative, femme-garçon, adulescente, puis poussée par quelques notes de piano mineur, elle se met à chanter, le refrain virant à la plainte alors qu’un crescendo porté par la guitare de Lenny Kaye s’installe, avec de la gloire dans les courts-circuits. En 1975, ce Hey Joe et sa face B, Piss Factory (usine de la pisse, ndlr), c’est du jamais entendu. Il combine l’émotion intemporelle -celle de Billie Holiday, de Janis- aux rues foutues de New York, de ce Lower East Side et CBGB juste pauvres et arty, à mille cosmos des actuelles placards bobos. Au texte original de Hey Joe, Patti a greffé une autre histoire, double. Celle de son dialogue charnel avec l’engin de Lenny Kaye (« The way you play guitar makes me feel so ») et le lien à une autre Patt(y). La Patty Hearst de Smith est héritière d’un empereur de la presse américaine -William Randoph Hearst, sujet du Citizen Kane d’Orson Welles- devenue fameuse lorsqu’en 1974, elle commet un braquage avec ses ravisseurs du soi-disant mouvement révolutionnaire Symbionese Liberation Army, zozos gauchistes. Inutile de dire que ce mish-mash poético-politique de Hey Joe, à gros carburant indie, est alors un OVNI certifié. Et une première indication de la position de Patti: underground sans être enterrée, poétesse fascinée par les mythes, y compris ceux en cours d’écriture, dont celui de Hearst, petite fille riche devenue Bonnie sans Clyde. Une certaine idée de l’indépendance de la femme?

« Nous nous imaginions en Fils de la Liberté avec la mission de préserver, protéger et projeter l’esprit révolutionnaire du rock’n’roll. Nous avions peur que la musique, qui était notre nourriture, ne se trouve en danger de famine spirituelle. Nous avions peur qu’elle ne perde sa raison d’être, nous avions peur qu’elle tombe entre des mains engraissées, nous avions peur qu’elle s’enlise dans un bourbier de spectacle, de finance et d’insipides complexités techniques. » Dans Just Kids, son beau livre paru en 2010(3), Smith retrace son odyssée à New York, de l’année 1967 au mitan des 70’s. Elle y égrène la généalogie qui mène la fille d’une famille ouvrière de Chicago (30 décembre 1946) au rock comme pratique divinatoire. En 1974, elle a rencontré dans le bas Manhattan quatre autres « Fils de la liberté » et formé la matrice du Patti Smith Group: tous ont quelque chose des Garçons sauvages, ceux de William Burroughs, que Patti lit, croise et admire. Le guitariste Lenny Kaye accompagne de façon sporadique ses performances poético-soniques depuis début 1971. A ses qualités d’instrumentiste/producteur -il a mis en boîte Hey Joe– s’ajoute une même revérence que Patti pour la primauté rock’n’roll: en 1972, dans les notes de pochette pour la compilation Nuggets(4), Kaye est l’un des premiers usagers du mot « punk ». Au batteur Jay Dee Daugherty et au pianiste Richard Sohl (mort d’un infar en 1990), s’ajoute le bassiste-guitariste Ivan Kral, réfugié tchécoslovaque après l’invasion des troupes du Pacte de Varsovie en 1968. Ensemble, ils enregistrent l’album Horses qui paraît en décembre 1975. Le disque d’une génération est bouclé dans les coursives du mythe: aux Electric Lady Studios initiés par Hendrix et sous la production de John Cale, fameux ex-Velvet Underground. La pochette est une photo N/B de Smith où la fille de 29 ans porte cos-tard sombre et chemise blanche. Bernard-Henri Lévy version Master en poésie: juste ce qu’il faut de chic pour installer le sentiment bohème. Camille Paglia, écrivain américain et « féministe dissidente », dira de cette photo qu’elle est « l’une des plus formidables images jamais prises d’une femme ». Son auteur est Robert Mapplethorpe: l’artiste aux fleurs et nus incandescents, yin du yang Patti qui partage plusieurs années de vie amoureuse avec lui fin 60’s/début 70’s. Chacun a soutenu l’exploration artistique de l’autre dans un couple fusionnel, égrenant New York comme un fruit aux délices consanguins. L’homosexualité de Mapplethorpe l’emmènera vers d’autres fantasmes et il mourra du sida en 1989. Just Kids est autant son livre que celui de Patti.

Voix de femme (3/7): Patti Smith, rock'n'Rimbaud

Une saison en vers

Le choc de Horses est d’introduire une forme d’androgynie physique dans le rock: ce n’est pas nouveau (Bowie, Jobriath, le glam) mais habituellement, le voyage se fait dans l’autre sens. Là, cette poétesse un peu mec défie la loi de la gravité masculine, aussi sur le plan du pouvoir et de la hiérarchie. Depuis Joplin -pour laquelle Patti a écrit une chanson jamais arrivée à destination-, on n’a plus vu pareille leadeuse, entourée de musiciens mâles. Ceux de Smith ont quelque chose d’éphèbes -les boucles de Sohl, le visage d’enfance persistante de Kral- d’une singularité charnelle qui s’inscrit aussi dans les morceaux.Si Horses est le premier album du tsunami « punk »des deux années suivantes -quatre mois avant le Ramones-, s’il dispense cette ressource gutturale dans les guitares de Birdland ou Break It Up, si le binaire juvénile parcourt les titres, l’identité est d’abord smithienne. C’est-à-dire engrossée d’un profond désir de littérature et de théâtralité. Le titre d’ouverture, Gloria, est un remake du standard de Van Morrison introduit par quelques vers de Patti et ce « Jesus died for somebody’s sins but not mine ». Mais la religion essentielle qui noyaute l’ensemble tient d’abord dans les figures sublimées de Horses: Smith imagine l’esprit de Hendrix la regardant enregistrer aux Electric Lady Studios, fait référence au psychanalyste Wilhelm Reich dans Birdland -par ailleurs célèbre club jazz new-yorkais-, se rappelle le prométhéen Jim Morrison sous les refrains glorieux de Break It Up.

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Dans le guilleret Redondo Beach, Patti s’essaie aussi à un reggae light, l’une des toutes premières tentatives du genre sur un disque occidental. Marley, autre héros de la galaxie Smith, par son obsession avec le Négus Haïlé Sélassié d’Ethiopie(5), fait le lien avec l’ombre vorace d’Arthur Rimbaud, parti se perdre en Abyssinie. Le poète français est tellement adoré de Patti qu’en 1973, elle fait le trip jusqu’à Charleville, ville des Ardennes et lieu de naissance de l’auteur d‘Une saison en enfer. Trois ans avant Horses, Patti, alliée à Lenny Kaye, joue Rock And Rimbaud dans un hôtel proche de Times Square. On en oublierait Dylan, autre point de croix smithien. « Notre premier concert avec un batteur a eu lieu à l’Other End (…) Cependant, avec tout ce tourbillon qui m’entourait, je pouvais sentir une autre présence avec la même certitude que le lapin sent le chien de chasse. Il était là. (…) Bob Dylan était entré dans le club (…) Au lieu de me sentir toute petite, j’ai ressenti une puissance, peut-être la sienne; mais j’ai aussi senti ma propre valeur et la valeur de mon groupe » (dans Just Kids).

Ô les filles

Le 14 mai 1976, Patti est en concert à l’auditoire Paul-Emile Janson de l’ULB, à Bruxelles: personne n’avait pu imaginer que cette électricité-là existait vraiment. D’autres femmes « punks »,comme Siouxsie ou Poly Styrene, en retiendront bientôt le voltage.

« Les filles m’intéressaient: Marianne Faithfull, Anita Pallenberg, Amelia Earhart, Marie-Madeleine. J’accompagnais Robert (Mapplethorpe, ndlr) à des fêtes rien que pour reluquer les nanas. Elles faisaient des sujets parfaits, et elles savaient s’habiller. Queue-de-cheval et robes-chemisier en soie. Certaines d’entre elles se sont frayées un chemin dans mes écrits. Les gens se sont trompés sur la nature de mon intérêt. On s’est imaginé que j’étais une homosexuelle latente, ou même que je faisais semblant de l’être, alors que j’étais purement et simplement un personnage à la Mickey Spillane (6), exerçant ma gouaille dure et ironique. » Cet autre extrait de Just Kids clarifie, s’il le fallait vraiment, la sexualité de Patti, et son appétit pour le décorum. La femme qui continue à explorer ses fantasmes rimbaldiens avec l’album Radio Ethiopia (octobre 1976) devient une pop-star avec la parution d’Easter en mars 1978. Le disque, qui contient le morceau Because The Night -co-écrit avec Bruce Springsteen-, met Smith sur la carte internationale du Top 50. Et la suite pourrait appartenir à l’Histoire. Reste son parcours non artistique. Mère en avril 1967 d’une fille qu’elle cède à l’adoption, Patti aura deux enfants légitimes: Jackson (1982), futur mari de Meg White, et Jesse (1987), occasionnelle accompagnatrice sur scène. Progéniture de Fred « Sonic »Smith, guitariste de l’emblématique MC5, mort abruptement d’une insuffisance cardiaque en novembre 1994 à 45 piges: pour lui, Patti était devenue mère au foyer, à Detroit. Alors, muse, survivante, matrice, pop-star, artiste (avec ou sans guillemets), écrivain, photographe, performeuse, poétesse, Patti Smith est cette curieuse comète apparue dans le ciel des années 70 et qui continue à être en orbite rock quatre décennies plus tard. Mieux que la NASA.

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(1) INITIALEMENT BAPTISÉE MORE,CETTE FEUILLE DE CHOU SYMPA EST AU DÉPART CONÇUE COMME SIMPLE SUPPLÉMENT À LA RUBRIQUE ROCK DE MOUSTIQUE.

(2) CIRCULE À BRUXELLES À PARTIR DE 1976.

(3) DISPONIBLE EN POCHE VERSION FRANÇAISE CHEZ FOLIO.

(4) COLLECTION DE TITRES GARAGE ET PRÉ-PUNK AMÉRICAINS SIXTIES.

(5) LE RASTAFARISME S’INCARNE DANS UNE VISION PANAFRICAINE SYMBOLISÉE PAR L’ETHIOPIE ET SÉLASSSIÉ.

(6) AUTEUR NEW-YORKAIS DE ROMANS NOIRS (1918-2006).

Coming Home

DE HAL ASHBY, 1978

Voix de femme (3/7): Patti Smith, rock'n'Rimbaud

C’est l’une des plus belles fins du cinéma américain. D’abord parce que la chanson qui accompagne la désillusion des protagonistes, le Once I Was de Tim Buckley, est le genre de folk épique apte à faire pleurer le sable. Californie, 1968, Luke Martin (Jon Voight), revenu du Vietnam paraplégique, déballe son speech anti-guerre à des lycéens impressionnés. En montage parallèle, le capitaine des marines Bob Hyde (Bruce Dern), de retour d’enfer flanqué d’un sérieux stress post-traumatique, s’immerge à poil dans l’océan, aimanté par le large. La vedette féminine du film, Sally (Jane Fonda), est la femme du second et la maîtresse du premier. Lorsque le mari, Bob, est parti quelques mois auparavant pour Saïgon, avec des idées de gloire toute cuite pour cimenter sa carrière militaire, Sally s’en est trouvée seule et désemparée. La rencontre avec Luke, confiné en chaise roulante, bouleverse sa vision de bourgeoise américaine patriote, peu affranchie du sens viscéral du conflit. Sally et Luke, bien sûr, deviennent amants et trouvent une sorte de rédemption mutuelle dans leur commun charnel. Le film d’Hal Ashby (1929-1988) est sans doute plus remuant que le résumé fait ici, d’abord parce qu’il arrive trois ans à peine après la fin officielle de la Guerre du Vietnam, le 30 avril 1975. Attestant de la réactivité de la fiction américaine, de sa capacité à traiter presque en temps réel l’Histoire de son pays, y compris ses épisodes les plus nauséeux. Jane Fonda n’est pas seulement l’incarnation cinématographique d’une femme tiraillée entre deux hommes, deux visions du devoir, elle est aussi l’initiatrice du film. Via sa compagnie IPC (Indochina Peace Campaign…), Fonda va travailler pendant six ans sur de multiples versions d’un script dont le point de départ est de raconter les conséquences de la guerre, vues par une femme de militaire. Coming Home rapportera 32 millions de dollars au box-office -dix fois la mise de départ- et Fonda comme Voight décrocheront un Academy Award du Meilleur acteur. Le cinéma comme miroir: Voight et Fonda ont longtemps été militants anti-guerre, se sont même rencontrés dans ce mouvement contestataire qui draine l’Amérique déchirée depuis les années 60. Plus troublant: dans sa volonté de s’opposer publiquement à l’intervention US dans la péninsule indochinoise, Fonda pose un acte retentissant en juillet 1972 en séjournant au Nord Vietnam, ennemi suprême de l’Amérique. La star à petite cuillère d’argent -fille de la légende hollywoodienne Henry Fonda- commet un geste que beaucoup considèreront comme une trahison impardonnable. « Hanoi Jane » y survivra, doublera une ambitieuse carrière cinéma d’un parcours de prof de fitness en vidéo -17 millions de VHS vendues dans les années 80/90- et de multiples engagements féministes. Dont un support récurrent au V-Day, mouvement contre la violence faite aux femmes, inspiré des Monologues du vagin, initialement un show à succès d’Off Broadway en 1996. Jane? Toujours entre activisme et spectacle.

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REPÈRES

1970 Mort de Janis Joplin par overdose d’héroïne à L.A. (4 octobre).

1970 Parution de Fanny, premier album (éponyme) d’un groupe rock intégralement féminin.

1973 Suzi Quatro, Américaine de Londres, place le glam Can The Can à la tête des charts.

1974 Emmanuelle, film érotique, draine 45 millions de spectateurs.

1974 Isabel Martinez de Peron est en Argentine la première femme chef d’Etat non monarchique en Occident.

1975 Sortie du film SM soft Histoire d’O.

1976 Siouxsie au 100 Club Punk Festival (20 septembre).

1976 Parution de The Runaways, premier album (éponyme) pré-punk de cinq Californiennes.

1979 Margaret Thatcher, Premier Ministre du Royaume Uni.

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