ULYSSE: « on ne s’attendait pas à tant d’enthousiasme »

ULYSSE: Benoit, Arnaud et Julien © Maurine Toussaint
Lisa Burek
Lisa Burek Stagiaire

ULYSSE, ce nouveau trio bruxellois prometteur, sort son premier EP, U as in Ulysse. Mais qui sont-ils?

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. » Joachim de Bellay ne pouvait pas deviner que, quelques siècles plus tard, trois jeunes bruxellois porteraient le nom du héros homérique. Et pourtant… le voyage ne fait que commencer. U as in Ulysse est officialisé le 8 avril dernier, un mardi printanier, par Arnaud Duynstee, Julien Gathy et Benoit Do Quang. Ode à la lumière crépusculaire que les soirées sauront rendre hommage et les matins apaiser.

De la chambre…

« On était en quelque sorte des « bedroom producers », on produisait chacun de la musique au fond de notre chambre tard la nuit, sans forcément la faire écouter aux gens », raconte Benoit Do Quang. L’insomnie solitaire, terre promise des créateurs nocturnes. Mais le talent a parfois du bon quand il sait se mélanger. Et c’est ce qu’ont décidé ces trois étudiants de l’IHECS que les couloirs de l’école ont fait se rencontrer. L’amitié faisant, les jeunes musiciens ont concrétisé leur énergie, trouvant un juste milieu entre la dynamique d’un groupe et la création individuelle. « Quand tu bosses en solo, tu peux passer la nuit à chercher ta ligne de basse si tu veux, alors que quand on bosse à plusieurs en temps réel, faut que ça vienne plus rapidement et c’est pas toujours évident. Du coup, on cherche chacun l’inspiration de notre côté puis on arrive avec des projets plus ou moins aboutis à retravailler ensemble. »

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U as in Ulysse est alors né, déployant cet asphalte lunaire que les jeunes créateurs savent ressentir innocemment. Car il s’agit bien de cela: créer ce que l’on peut, comme on peut et au plus proche de soi-même. Et ce même s’il faut répéter dans un « hangar industriel », « une cave mal insonorisée » en recueillant quelques visites policières ou encore en allant « quémander une connexion au seul endroit de civilisation proche, à savoir une friterie » lors d’une répétition en douce campagne.

…à la scène.

Mais cela voudra sans doute le coup, ULYSSE commence à plaire, et vite. « C’est la première fois qu’on se lance dans un projet musical concret. On ne s’attendait pas à tant d’enthousiasme de la part des gens. A notre premier concert, tout le monde était surexcité et nous, on tremblait comme des feuilles en se demandant ce qu’il se passait. » La voix d’Arnaud s’envole alors rejoindre ses comparses anglais, de Breton à King Krule, qui savent jouer de cette sensuelle nonchalance. Les rythmes électroniques se déclinent pour mieux danser. « We know what we are », répète Arnaud dans Voodoo Romance. Et l’on sait alors que les bases de l’aventure sont posées.

La suite confirmera certainement cet engouement des premiers pas en live: des images viendront s’ajouter à l’univers visuel des jeunes Bruxellois, que les Liégeois et les autres pourront retrouver le 2 mai en première partie de Leaf House. Bruxelles, terre d’accueil des musiciens étrangers, a aussi ses propres perles.

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