Se faire des sous en revendant des places de concerts? C’est fini!

L'histoire ne dit par contre pas s'il sera interdit de revendre ses tickets contre une partie de jambes en l'air... © Imageglobe/Christophe Ketels
FocusVif.be Rédaction en ligne

En voilà une nouvelle qu’elle est bonne: une proposition de loi interdisant la revente lucrative de tickets de concerts et d’événements sportifs vient d’être adoptée. Les revendeurs encourent jusqu’à 10.000 euros d’amende.

Il sera bientôt interdit de revendre un ticket de concert ou de compétition sportive à un prix supérieur au prix d’achat. La revente occasionnelle d’un ticket ne pourra se faire qu’à prix coûtant.

La Commission de l’économie de la Chambre a adopté mardi une proposition de loi sur la base de textes émanant de l’Open VLD et du PS, mais amendées par les partis de la majorité et visant à encadrer, dans ce sens, la revente des tickets. Seuls les frais administratifs pourront justifier une hausse modérée du billet remis en vente.

« Un ticket pour Indochine acheté 30 euros et revendu 255 euros. Un billet pour Rock Werchter à 350 euros au lieu de 80 euros. Voici quelques exemples d’annonces réelles que le PS voudrait voir disparaître », a commenté le groupe socialiste au terme de la réunion de la commission.

La proposition de loi vise à contrer l’augmentation massive des prix des concerts coïncidant avec l’apparition de sites de reventes tels qu’Ebay et autre Viagogo.

Pour la députée Karine Lalieux (PS), « l’achat d’un ticket doit permettre d’assister à un concert et non de le revendre en espérant en tirer le maximum. Car, au final, ce sont les citoyens qui sont pénalisés par ces revendeurs qui spéculent. En confisquant de nombreuses places dans le but exclusif de les revendre à prix d’or, ces revendeurs privent autant de personnes d’un accès à un tarif décent », a-t-elle jugé dans un communiqué.

Jusqu’à 10.000 euros d’amende

Le texte vise également à interdire la vente avant le démarrage de la vente officielle, ou de vendre un billet acquis soit gratuitement, soit via un concours, avec une marge bénéficiaire. Les acheteurs dupés pourront exiger le remboursement du surcoût.

L’inscription du prix définitif -en ce compris les frais de réservation, etc.- devra figurer sur l’ensemble des tickets. Les personnes qui contreviendraient à la loi sont passibles d’une amende maximale de 10.000 euros.

Une concertation régulière entre les parties concernées -producteurs, organisateurs, distributeurs, salles, consommateurs- sera instaurée afin de permettre l’échange de bonnes pratiques, par exemple les plates-formes d’échange de tickets abritées par certaines salles de concert.

Reste à voir les effets de la loi dans la pratique…

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