Rock Werchter J1: Vampire, vous avez dit Weekend?

Vampire Weekend © Rock Werchter
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Rangez les crucifix, l’ail et l’eau bénite… Vampire Weekend se révèle bien moins décevant sur scène qu’il l’est sur son troisième disque.

« Aujourd’hui, c’est la fête nationale américaine. Pour la deuxième fois (ndlr: la première c’était en 2010), on la célèbre à Werchter. Ca commence à devenir une tradition. » Vous vous êtes déjà, comme Bigard, fait mordre par une chauve-souris enragée? Bien, ça doit faire plus mal qu’une morsure de Vampire Weekend. C’est pas nouveau. Les New-Yorkais sont gentillets. Et leur troisième album Modern Vampires of the city semble même destiné à un public adolescent. Sauve-qui-peut? Pas nécessairement. Ezra Koenig et ses potes suceurs de sang jouent la carte du best-of. Et le premier album des garçons était plutôt une belle réussite dans le genre adaptation de recette à Paul Simon. De quoi glisser quelques rayons de soleil artificiels sous un ciel menaçant. Même s’il y a moyen de faire plus bariolé que sa toile de fond, une énorme reproduction de Washington crossing the Delaware. Peinture d’Emanuel Leutze remontant au milieu du 19e siècle.

A-Punk, un enchaînement Campus-Oxford Comma, Walcott… Même les dernières minauderies des ces gendres idéaux n’incitent pas à la fuite les nombreux fans de Green Day en train de se frotter aux premiers rangs. Larges vainqueurs au « t-shirtomètre », faut-il le préciser…

Rostam Batmanglij se tient relativement tranquille au clavier. Le live percussif met en évidence le travail du batteur Chris Tomson. Pas de quoi rougir. Et tout le monde, dans la foule, a l’air heureux. Niais mais heureux. Avec ces Vampire-là, c’est déjà le Weekend.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content