Nicki Minaj marque le Palais 12 de son empreinte

Bastien Mertens Stagiaire

La reine du rap américain était à Bruxelles dimanche soir pour la tournée de son dernier album. Accompagné de Trey Songz, elle a délivré un vrai show comme le font si bien les stars américaines.

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Il n’y avait pas que la finale de la coupe de Belgique hier soir au Heysel. Pendant que le match battait son plein, une autre foule de supporters débarquait au Palais 12. Ici, ni écharpes ou drapeaux, mais plutôt casquettes et baskets. C’était l’étape belge de la tournée européenne de Nicki Minaj, The Pinkprint Tour.

Si la chanteuse trinidadienne est connue pour son postérieur proéminent et ses clips affriolants, elle n’en reste pas moins une rappeuse de talent. C’est en tout cas ce qu’elle a essayé de démontrer avec The Pinkprint, sorti en décembre. Minaj a totalement laissé tomber la dance outrancière de ses premiers singles pour se concentrer essentiellement sur le rap et le rnb, avec tout de même un ou deux morceaux très pop comme Anaconda, plus célèbre pour son clip que pour sa mélodie. Un revirement qu’elle ne peut pas totalement effectuer lors de ses concerts.

Première partie de première partie

La soirée a commencé par un mini show d’un quart d’heure, assuré par Ester Dean. Auteure-compositrice de tubes comme Firework pour Katy Perry ou le célèbre Superbass de Nicki, elle était essentiellement là pour chauffer le public à coups de reprises de Rihanna ou en dansant sur l’apparemment toujours populaire Harlem Shake. Efficace.

Est ensuite arrivé Trey Songz. Le chanteur de rnb américain est toujours relégué aux premières parties de ses collègues plus populaires que lui, malgré six albums à son compteur. Songz a assuré le show pendant une quarantaine de minute, en préférant les chansons plus lentes et romantiques de son répertoire aux autres, tout en n’oubliant pas ses tubes comme Na Na. Tubes qu’il a interprété tout en faisant des clins d’oeil au public et en se déshabillant progressivement pour finir torse nu, au plus grand plaisir de la gent féminine des premiers rangs. Une bonne représentation sans être pour autant mémorable. Une déception tout de même: Nicki Minaj chante sur deux des plus grands tubes du chanteur. On s’attendait à ce que Trey Songz revienne plus tard pour les interpréter avec elle, mais il les a faites seul, sans les couplets de sa collègue.

Une attente récompensée

La reine de la soirée a su se faire attendre. Un peu moins d’une heure après la dernière chanson de Trey Songz, les lumières s’éteignent et le rideau tombe, révélant une scène à étages, un énorme écran et beaucoup de canons à fumée. Après un court film d’introduction, Nicki Minaj apparait sur scène, (très peu) vêtue de noir et voilée. Elle démarre son concert comme commence l’album, avec All Things Go, I Lied et The Crying Game. Des chansons très personnelles, entre rnb et hip-hop, pour lesquelles elle préfère rapper les couplets et laisser les refrains chantés à la bande sonore. Un peu dommage, mais rien à redire sur les couplets et le spectacle. Nicki assure le show.

Elle disparait ensuite pour changer de tenue (ce qu’elle fera 5 fois sur la durée du concert, mais chaque fois très vite: on la pardonne) et enchainer sur ce qu’on peut appeler la partie « rap » du concert. 9 titres, de son single Only avec Drake et Lil Wayne, à Did It On Em de son premier album, en passant par le morceau de Big Sean, Dance (A$$), pour lequel elle a écrit ce qui doit être un de ses meilleurs couplets. Elle crie même le nom du producteur Metro Boomin, histoire d’exciter les amateurs avertis, avant d’enchainer sur Want Some More, qu’il a produit.

De quoi prouver à ceux qui ne le croiraient toujours pas qu’elle fait partie des meilleurs rappeurs américains actuels. Mais ces morceaux rap formaient la partie sexy du concert. Minaj enchaine les danses provoquantes et n’hésite pas à remuer les fesses avec ses danseuses. Elle enchainera d’ailleurs avec Anaconda et sa célèbre chorégraphie, sorte de transition pop avant la suite.

Le (très gros) cul entre deux chaises

Comme pour s’excuser de laisser beaucoup de refrains au playback, Nicki change radicalement de registre et passe du rap au chant. Accompagnée d’un piano et de choristes, elle interprète, assise sur un tabouret, quelques ballades comme le single Pills n Potions ou l’outro de son Pinkprint, Grand Piano. Une pause plus intimiste qui ne durera que le temps de 4 chansons. Le concert reprendra ensuite de plus belle avec Super Bass, le plus gros tube de la chanteuse, réarrangé pour mieux coller à son style actuel ainsi que Trini Dem Girls, hymne très rythmé en hommage à ses origines caribéennes.

À ce moment, après plus d’une heure de concert, Nicki doit revenir sur ce qui a fait son succès. Même si désormais, les perruques de couleurs, le maquillage grotesque et les productions à la David Guetta sont loin, la chanteuse doit faire honneur à certains des fans qui ne sont là que pour ça. Elle va donc transformer le Palais 12 en club pour quelques morceaux commerciaux à outrance. Difficile de faire un concert sans passer par ses plus gros tubes, aussi différents soient-ils du dernier album. Elle clôturera, ironiquement, son concert avec The Night Is Still Young, et son plus gros succès, Starships, afin de faire sauter en rythme le Palais 12 une dernière fois.

Au final, même si la chanteuse s’éloigne de ses succès dancefloor pour revenir au rap de ses débuts, ses concerts sont encore marqués par ce qui portait préjudice à ses premiers albums: un trop grand mélange des genres et un refus de choisir entre ceux-ci. Mais malgré cela ainsi qu’un léger manque de ses derniers morceaux très ancrés rap (comme Chi-Raq ou le remix du Danny Glover de Young Thug) et un playback assumé sur pas mal de refrains, Nicki Minaj aura fait une prestation solide, un gigantesque show à l’américaine de plus d’une heure quarante et n’aura probablement déçu personne. Pour ceux qui auraient raté ce passage chez nous, elle sera de retour en juillet, puisque Nicki Minaj vient d’ajouter son nom à l’affiche des Ardentes.

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