Netsky, virus drum’n’bass infecte les Transardentes

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Les Transardentes, c’est ce samedi 29 janvier, à Liège évidemment. Avec des stars de la musique électronique, comme A-Trak, DJ Hell, Dave Clarke… et la révélation Netsky. Danse, c’est du belge!

Trois éditions à peine et on a l’impression qu’elles ont toujours été là. Les Transardentes, c’est la soirée électronique de la rentrée. Le grand raoût hivernal qui n’a plus grand-chose à envier aux incontournables du genre que sont I Love Techno ou Groove City. L’affiche ne manque à nouveau pas d’allure: le légendaire Dave Clarke, DJ Hell, le sémillant A-Trak, Brodinski, Jamie XX… sans compter plusieurs représentants de la scène locale (Partyharders, Highbloo…).

Refrain connu: la Belgique et les musiques électroniques, ça rime et ça rame, comme tartine et boterham. Sans rire, de la new beat à l’EBM version Front 242 en passant par Telex ou les précurseurs techno, le plat pays a toujours aimé mettre son grain de sable dans la machine synthétique. Récemment, elle l’a fait de manière plus inhabituelle. Inédite par exemple la vague nu-disco portée par Aeroplane mais aussi Villa, Mustang… Plus surprenant encore, 2010 a vu la confirmation du talent de Netsky, alias l’Anversois Boris Daenen, dans un domaine que l’on imaginait essentiellement réservé aux Anglais: la drum’n’bass.

Née dans la foulée de la jungle, au milieu des années 90, la drum’n’bass aime les basses lourdes et les beats speedés (entre 160 et 190 BPM au compteur). On la pensait un peu déclassée depuis l’avènement du dubstep, autre rugosité urbaine électronique made in London. Le succès de Netsky montre cependant que la drum’n’ bass a encore ses adeptes, un peu partout dans le monde.

Quand on le contacte, Boris Daenen est encore complètement jetlagé: il est revenu le matin même d’une tournée d’un mois en Australie. « C’était fabuleux! Au départ, je ne devais y rester que deux semaines et demie. Finalement j’ai pu encore prolonger d’une dizaine de jours. Le soir du Nouvel An, j’ai joué au Rhythm and Vines, un festival au milieu des vignes, du côté de Gibsorne, en Nouvelle-Zélande. C’est là que le soleil se lève en premier sur la Terre. Magique! »

La référence anglaise

C’est vers 12 ans que Boris Daenen commence à chipoter sur son ordinateur et se met en tête de programmer de la musique. « La musique et l’informatique ont toujours été mes deux passions. » Pas étonnant d’ailleurs de le voir choisir plus tard un virus informatique comme nom de scène… Au départ, le bonhomme est fasciné par l’électro et la deep house. Avant, il s’est découvert aussi une passion, toujours intacte, pour le reggae des années 70 et la soul music. « Je suis fan de Marvin Gaye. Mon père possède toute une collection de vinyles Motown et de soul seventies. »

Vers ses 16 ans, il se rend pour la première fois à une fête drum’n’bass: c’est la révélation. « J’aime l’énergie de cette musique, son attitude underground. Elle convoque un public de vrais passionnés de musique. Des acharnés qui sont toujours à la recherche de nouveaux sons. » En Belgique, la scène reste très active, essentiellement sur Anvers, Gand et Louvain. « L’Angleterre reste évidemment La Mecque. Mais il y également ici des fêtes incroyables, parfois meilleures même qu’à Londres. »

En décembre 2009, Netsky crée la sensation: il vient de signer sur le label Hospital Records, LA référence du genre, abritant notamment les productions de High Contrast. « J’ai toujours envoyé mes démos un peu partout. Avec Hospital, cela a mis un an avant d’avoir une première réaction. » Il rencontre alors Chris Goss, l’un des deux patrons du label. « C’est quand je leur ai fait écouter le morceau Storm Clouds que cela s’est débloqué. C’est un track important parce qu’il m’a permis de montrer que je pouvais aussi pondre des choses plus deep, pas seulement calibrées pour le dancefloor. »

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Sans tarder, histoire de ne pas laisser retomber la hype, Daenen s’attelle à un LP. Quelques mois plus tard, au printemps 2010,un premier album éponyme atterrit dans les bacs. Il a été entièrement composé dans la chambre de l’intéressé, sur son ordinateur… « C’est aussi cela qui m’a toujours attiré dans la musique électronique: le fait qu’avec peu de moyens, il est possible de faire quelque chose d’intéressant. » Consécration d’une année un peu dingue: il y a un peu plus d’un mois, Netsky repartait des Drum’n’Bass Arena Awards anglais avec deux récompenses: celles du meilleur nouveau producteur et du meilleur album de l’année!

La suite? « Je commence à penser au prochain album. Je vais bloquer du temps en avril, mai pour pondre une suite. En se posant un peu plus cette fois. Avec l’idée aussi d’inviter des Belges. Je parle avec Selah Sue, j’ai des contacts avec Tom Barman, CJ Bolland, Shameboy. Ça pourrait être pas mal, non? » En effet…

Netsky, Netsky , distribué par News.

Aux Transardentes ce samedi 29 janvier, Halles des Foires de Coronmeuse.

www.lestransardentes.be

Laurent Hoebrechts

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