Liverpool célèbre en fanfare les 50 ans de Sgt. Pepper

La fresque "Fixing a Hole" de Judy Chicago inaugurée à Liverpool pour les 50 ans du Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles. © AFP/Oli Scarff
FocusVif.be Rédaction en ligne

Liverpool, la ville où tout a commencé pour les Beatles, célèbre avec style et emphase les 50 ans de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, tournant majeur pour la musique pop. « Incroyable et émouvant », savoure Paul McCartney.

Pendant deux semaines, la ville portuaire du nord-ouest de l’Angleterre va vibrer au son du « sergent poivre », avec notamment treize manifestations culturelles revisitant, à leur manière, les treize chansons de l’album, considéré comme l’un des plus grands de tous les temps. Jeremy Deller, lauréat du prestigieux prix Turner d’art contemporain, l’artiste féministe américaine Judy Chicago, des musiciens traditionnels venus d’Inde ou encore la diva du cabaret Meow Meow vont venir apporter leur touche toute personnelle.

« Incroyable de voir notre ville natale célébrer cet album avec autant de style. C’est tellement émouvant de voir qu’après tout ce temps Sgt Pepper résonne toujours autant », a commenté Paul McCartney, qui a écrit la plupart des chansons avec John Lennon.

Sorti le 26 mai 1967 au Royaume-Uni et le 2 juin aux Etats-Unis, le huitième album studio des Fab Four est parfois présenté comme le meilleur disque de tous les temps, notamment par le magazine Rolling Stone. Cinquante ans après sa sortie, il reste un tournant majeur pour la musique pop mais aussi pour la carrière de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, décidés à explorer de nouveaux horizons au risque de désorienter leur public.

« Esprit sardonique »

Le festival anniversaire « Sgt. Pepper at 50: Heading for Home » a démarré en fanfare cette semaine avec un spectacle pyrotechnique de Christophe Berthonneau, expert ès feux d’artifices, librement inspiré de Lucy in the Sky with Diamonds.

Jeremy Deller s’est, lui, intéressé à la chanson With a Little Help from my Friends pour rendre hommage au manager des Beatles, Brian Epstein, dont la mort le 27 août 1967 avait laissé le groupe complètement désemparé. Ses affiches 4×3 monochromes peuplent cette semaine la ville avec l’inscription: « Brian Epstein est mort pour vous. » « C’était leur meilleur ami, l’un des très rares à qui ils pouvaient faire confiance », explique l’artiste contemporain anglais à l’AFP. With a Little Help from my Friends traduit, selon Deller, « la volonté de montrer du courage face à la solitude » et ce avec cet « esprit sardonique typique de Liverpool ».

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Judy Chicago a réalisé l’oeuvre la plus imposante de sa carrière spécialement pour l’occasion. Sa fresque géante orne le mur d’un silo de grains à l’abandon sur Stanley Dock. Inspirée par Fixing a Hole, elle met en scène les « Four Lads from Liverpool » avec leur coupe de cheveux caractéristique sur fond de cercles concentriques et psychédéliques aux couleurs de l’arc-en-ciel.

« Mettre le bazar »

« Je rends hommage à la période qu’ils incarnaient: le changement, le projet de mettre le bazar », explique la peintre et sculptrice de 77 ans à l’AFP.

A la sortie de l’album en 1967, les Beatles étaient déjà des mégastars basées à Londres. Mais Sgt Pepper respire la nostalgie de leur ville natale, ses docks, son passé industriel et sa grandeur passée du temps de l’Empire. « Liverpool possède des atouts uniques avec sa culture et son histoire. Les expériences décrites par les Beatles sont ancrées ici. C’est pourquoi nous n’allons jamais oublier leur influence », explique à l’AFP le maire de la ville, Joe Anderson.

De fait, Liverpool profite plus que jamais de l’héritage des Fab Four. On estime à 80 millions de livres (90 millions d’euros) par an les retombées pour la ville. L’exposition permanente The Beatles Story, qui a inauguré jeudi la grille en fer originelle ayant inspiré Strawberry Fields Forever, a attiré 280.000 visiteurs rien qu’en 2016. « Des gens du monde entier font le pèlerinage pour la voir », dit le directeur du musée Martin King à l’AFP, ajoutant: « les Beatles ne se sont jamais aussi bien portés. »

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