Les Ardentes: Katerine oufti!

© Frédéric Pauwels

Avant le show Louis XV de Mika sur la grande scène, les halles des foires se sont chauffées avec les Congolais du Staff Benda Bilili et le trip en absurdie de Katerine.

Une progra de festival, ça part souvent dans tous les sens. Difficile cependant de trouver plus grand écart que celui proposé dimanche soir. D’un côté, les beaux gosses pop de Puggy. De l’autre, dans le hf6, la bande du Staff Benda Bilili, from Kinshasa, Congo.

Le Staff, on connaît. De la rumba blues à la sauce Mad Max Kin, balancée par des papys en chaise roulante, et électrisée par le jeune Roger. A la sortie du disque, il y a deux ans, le soloiste, sorte de Jimi Hendrix de la boîte à conserve, se tenait encore timide dans un coin. Aujourd’hui, il se mêle complètement au show, chantant même plus souvent qu’à son tour. De leur côté, les aînés ne lâchent rien. Loin de tout misérabilisme, la musique du Staff est ainsi toujours ce grand doigt d’honneur tendu au destin et au chaos régnant à Kin. Jouissif.

Restait à Katerine à fermer le même hf6, quelques minutes plus tard. Son univers dada pop minimaliste reste une énigme. Mais cela fonctionne. En particulier à Liège. Pas besoin de chauffer le public avec des « oufti! »: il est déjà chaud boulette (boulet, tant qu’on y est). Une basse, une batterie, une guitare, et ses danseuses en tenue de gym l’appuyent dans son grand show non sense. En particulier, l’enchaînement Des bisous, La banane, VIP et Liberté fait basculer le chapiteau. S’ensuit un petit creux, mais vite récupéré. Grimaces, danses loufoques, Katerine se permet tout, pouvant chanter des morceaux aussi bien sur l’éjaculation précoce ou les pets, que sur Marine Le Pen, les Juifs et les Arabes. Un mystère certes. Mais, à Liège, un vrai carton!

L.H.

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