Le Paradise City, un des premiers musts de l’été

© Jon Verhoeft
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

En quelques années, l’événement électronique a réussi à s’imposer à côté des principaux mastodontes de l’été. Ses atouts? Son décor, à la fois prestigieux et bucolique, son échelle cosy et détendue, ou encore sa démarche écolo.

Perk, dans le Brabant flamand, à quelques minutes à peine de Bruxelles. À l’ombre de l’aéroport de Zaventem, le village est l’un de ces coins délicieusement champêtres de la « groene rand », à peine perturbé par le bruit des avions. Le bourg de 3000 habitants a même son château: celui de Ribaucourt. Des fondations du XIIe siècle, une allure actuelle datant du XVIIIe, cerné par de larges douves. Le lieu a logé notamment Louis XV. Et, depuis 2015, le festival Paradise City.

En quelques années, l’événement électronique a réussi à s’imposer à côté des principaux mastodontes de l’été. Ses atouts? Son décor certainement, à la fois prestigieux et bucolique. Son échelle aussi: si le festival n’a cessé de grandir, il continue de privilégier une certaine intimité, une idée cosy et détendue du clubbing -qui se marque jusque dans les foodtrucks proposés ou le restaurant pop-up, pris en main cette année par le chef Sang Hoon Degeimbre (SAN, L’air du temps). Depuis le début, l’événement a également mis en avant une démarche écolo, qui ne s’est jamais démentie. Récompensé l’an dernier par l’ONG anglaise A Greener Festival, le Paradise City accentue encore ses efforts: chasse au plastique (pas de bouteilles PET, pas de pailles, ni, évidemment, de gobelets en plastique jetables), camping fonctionnant à l’énergie photovoltaïque (et sur lequel sera installée une station d’épuration), recyclage des mégots…

Tout cela aurait pu reléguer la musique au second plan. Ce n’est heureusement pas le cas. Alors que pour certains festivals l’affiche est devenue parfois secondaire, celle du Paradise City fait de nouveau des étincelles, avec une programmation électronique qualitative, sans être trop pointue, entre DJ sets et exercices live. Jugez plutôt. Du patron Laurent Garnier à Jennifer Cardini; de la nymphette pop Claire Laffut aux farandoles techno du Syrien Omar Souleyman; de la transe house orientale d’Acid Arab aux good vibes disco de Jayda G; sans oublier de citer le pionnier Lil Louis et l’inénarrable DJ Koze, qui vient encore de sortir l’excellent album Knock Knock. Bref, un des premiers musts de l’été.

Paradise City, du 29/06 au 01/07, à Perk. www.paradisecity.be

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