La claque funk de Jamie Lidell

© Frederic Pauwels

On a toujours gardé un oeil sur Jamie Lidell. Et de le voir ainsi passer des expérimentations électroniques de Super Collider au virage soul vintage abordé il y a 5 ans. Depuis Multiply, l’Anglais s’est en effet transformé en un drôle de performer funk…

On a toujours gardé un oeil sur Jamie Lidell. Et de le voir ainsi passer des expérimentations électroniques de Super Collider au virage soul vintage abordé il y a 5 ans. Depuis Multiply, l’Anglais s’est en effet transformé en un drôle de performer funk dégingandé, capable de rugissements soul étonnants. Jusqu’ici cependant, le bonhomme avait toujours gardé une distance avec sa musique. Un truc très anglais en fait, à base d’ironie et d’humour tongue-in-cheek, qui empêchait de complètement plonger dans sa musique.


Le récent Compass a changé la donne. Lidell a laissé tomber les barrières. Bien décidé à mettre de côté les faux-semblants, il s’y met à nu comme jamais. S’il y a donc un moment pour checker le gaillard sur scène, c’est bien maintenant, sur cette tournée-ci.

En début de soirée, sur la scène principale des Ardentes, son set fait en tout cas des étincelles. Excité comme une puce, Lidell débite un funk chaleureux, solaire. Mais pas niais : rarement, on l’aura vu jouer à ce point tendu et serré, comme sur Coma Chameleon. Même ses morceaux les plus  » Jacksoniens « , comme Enough Is Enough, évitent le bonbon pop pour être claqué aussi sec.

Il faut dire que pour le coup, Lidell peut s’appuyer sur un groupe solide, faussement débonnaire. En final, il peut conclure avec un Another Day extatique. C’est beau, l’amour…

Laurent Hoebrechts, à Liège

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