La Boiler Room débarque à Bruxelles

© Boiler Room
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Un DJ, devant un public limité, pour un set live diffusé en direct sur le Net: un concept simplissime, mais qui a fait de la Boiler Room l’une des success story musicales les plus flamboyantes de ces dernières années.

C’est ce soir que ça se passe! Annoncé par un affichage conséquent dans toute la ville, la Boiler Room débarque à Bruxelles. L’affiche du jour est connue: l’incontournable DJ Lefto a convoqué à ses côtés deux des principaux nouveaux talents du groove à la belge, l’excellent Pomrad et LTGL, ainsi que le producteur US Samiyam. Le lieu tenu secret a été désormais également dévoilé: l’Atomium.

Ce n’est pas la première fois que le concept se pose à Bruxelles (voir par exemple le set de STUFF., au premier étage du Bonnefooi (voir la vidéo ci-dessous). Cette fois-ci, cependant, la Boiler Room a mis le paquet, histoire de marquer le coup, aidée par un sponsor aussi généreux qu’ultra présent dans la com’.

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Depuis son lancement en 2010, à Londres, l’émission est devenue un vrai phénomène. L’idée de départ ne pouvait pourtant être plus basique: filmer et diffuser un DJ set en direct, la caméra braquée en plan fixe sur le DJ. Visuellement, les vidéos sont aussi passionnantes à regarder qu’une émission de call-tv nocturne. Par contre, musicalement, la Boiler Room fournit des mix inédits, « prêts à l’emploi ». C’est sans doute ce qui a fait la clé de son succès. Depuis les débuts, les émissions se sont sophistiquées, et les angles diversifiés (à la manière de la Red Bull Music Academy, la Boiler Room propose aujourd’hui également de véritables interviews, ou s’est même mis au classique). Mais le core-business reste identique: du live, de l’inédit, diffusé sur le Net, gratuitement (mais pas pour rien). Explications express avec Will Davenport et Harry Benson.

Pouvez-vous rappeler comment est née l’idée de filmer et diffuser des mix sur le Net?

En 2010, la scène électronique underground était en train d’exploser en Grande-Bretagne, mais sans vraiment avoir de relais. C’est à ce moment-là que Blaise Bellville a lancé la Boiler Room, comme une sorte de prolongement du magazine qu’il consacrait alors aux meilleures scènes musicales de Londres. C’est aussi à cette époque que le service de streaming live, Ustream, montait en puissance. En combinant les deux, on a accroché une webcam Logitech sur le mur d’un vieil entrepôt pour démarrer une sorte de radio pirate 2.0 – en live et en direct pour une audience globale.

Dans les années 90, MTV avait lancé The Grind, une sorte de soirée piscine filmée et diffusée à la télé. Une source d’inspiration?

Rien ne peut (et ne pourra jamais) surpasser la majesté de MTV’s The Grind.

Quand avez-vous réalisé qu’il se passait quelque chose?

Dans les semaines qui suivirent la première session, les DJ ont commencé à entendre parler du concept, et cela a fait effet boule de neige. Time Out a publié un article où il présentait Boiler Room comme le « futur du clubbing », et la nuit suivante, on a eu tellement de connexions que notre compte Ustream a crashé. Depuis, cela n’a plus arrêté de grandir.

Quel est votre modèle économique?

On s’associe avec des marques qui nous ressemblent, comme Cubanisto par exemple (NdR: la bière parfumée au rhum, du mastodonte AB InBev), qui veulent créer des moments uniques et des expériences musicales inédites. Travailler avec des partenaires nous a permis de voyager à travers le monde et d’accomplir des choses que nous n’aurions jamais pu réussir par nous-mêmes.

Votre slogan présente la Boiler Room comme « the home of underground music ». Est-ce encore le cas? Par exemple quand vous invitez des stars comme Thom Yorke?

Oui, nous nous considérons toujours comme des ambassadeurs de l’underground. Même quand on s’associe avec des artistes mainstream, on s’assure que cela reste une vraie collaboration, qui amène quelque chose de neuf: un side-project, un alias, ou une musique complètement différente.

MISE À JOUR: La Boiler Room bruxelloise est à revoir tout le week-end ci-dessous ou sur boilerroom.tv/cubanisto

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