Her au Botanique: d’une intensité folle

Victor Solf, de Her © Capture d'écran Youtube

À peine un mois après la sortie de leur album sobrement intitulé Her, le groupe était hier au Botanique pour le présenter devant une Orangerie complètement sold out.

Propulsé sur le devant de la scène électro-rock/soul française depuis près de deux ans maintenant, véritable hype du moment, il était nécessaire de se rendre compte par nous-même à quoi ressemblaient les Bretons de Her en live, et on n’a pas été déçus.

Un groupe d’hommes qui plaident la cause de la femme, c’est tout un symbole, surtout dans le contexte actuel. C’est peut-être en partie ce qui fait qu’on s’accroche très vite à eux. Her, c’est un duo qui n’en est malheureusement plus vraiment un (même si ils aiment bien rappeler « Nous sommes tous Her » sur leur page Facebook). Le 13 août 2017, le cancer emporte Simon Carpentier après une longue lutte, laissant orphelin le chanteur Victor Solf. Mais celui-ci prouvera que rien n’empêche une personne déterminée. Seulement dix jours après le décès de celui qui était son meilleur ami, Victor Solf remontait sur scène au festival Rock en Seine. Du duo initial il ne reste donc plus que lui, mais accompagné de ses quatre musiciens.

Après une entrée en matière avec Mikigold, DJ fondatrice du collectif SupAfly, place au groupe. Deux guitares, une batterie, une basse et un clavier, avec des musiciens polyvalents, tantôt jouant du clavier, tantôt de la guitare. Mais surtout une voix, puissante, chaude, celle de Victor Solf. Commençant doucement le concert avec leur single We Choose, l’intensité ne cessera de monter jusqu’à la fin du morceau. On connaissait le style assez calme de leur album, mais là on a redécouvert des morceaux d’une force inouïe. C’est comme si Victor Solf chantait pour deux… Avec une présence scénique incroyable.

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Il enchaînera les chansons une par une sans jamais redescendre d’un niveau, toujours bourdonnant d’entrain, répétant sans cesse des « merci Bruxelles d’être là » venant du fond du coeur, visiblement touché par l’entrain que lui donne le public.

Puis vient la chanson Shuggie, figurant comme bonus track de l’album. Plus posée, mais tellement symbolique. « I need it to spend some more time with you« , c’est le refrain que le chanteur a écrit spécialement pour son compagnon de scène disparu. Et quelle force encore une fois à l’heure de chanter sur un thème aussi sensible pour lui.

Le groupe continue jusqu’à son classique Five Minutes, l’un de ses premiers morceaux, de loin le plus connu. Ils reprennent la chanson dans une version live sur-entraînante. Il fait alors encore quelques 22 degrés dehors et il doit au moins faire le double à l’intérieur mais personne ne s’en soucie vraiment tant le show proposé est intense. Après le rappel, ils termineront par leur toute première chanson, écrite à l’époque par Simon et Victor, Quite Like. On aurait presque envie d’un deuxième rappel tant l’heure de concert est passée en un éclair et tant la performance débordait de talent.

Guillaume Scheunders

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