Dour J2: Le roi Deacon

Dan Deacon © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le cinglé et surexcité de Dan Deacon a mis un fameux bocson vendredi au pied des terrils. Eh bien, dansez maintenant.

Ce mec est fou. Gentiment fou. Mais bien barjot quand même. S’il on l’enfermait, il serait encore foutu de transformer l’asile en boîte de nuit et d’obliger les infirmiers à faire des farandoles et à danser comme des singes en rut. Musicien, électronicien et surtout entertainer, Dan Deacon a pris l’habitude de convertir le moindre de ses concerts en gigantesque fiesta participative. En grande communion hédoniste. Dan a dit mets toi à genou. Dan a dit faites un pont géant. Tout le monde s’exécute avec ivresse et bonne humeur.

Deacon, l’engagé qui a sorti l’an dernier le magnifique America, c’est celui que tu écoutes sur disque. Pas vraiment celui que tu vas voir en concert. Tant pis pour la finesse. Accompagné de deux batteurs agités, l’autre Big Dan joue l’animateur de plaine de jeu. Bidouille une électro noisy efficace. Et se fait arroser par un pistolet à eau dont le réservoir a été rempli d’une substance douteuse. Les mecs, pisser, c’est pas jouer…

Deacon, touche à tout, a signé la bande originale du Twixt de Francis Ford Coppola et composé la musique d’une performance de danse théâtre surréaliste qui recrée des univers de jeux vidéo. Il a aussi fait danser 10.000 personnes à Union Square contre les abus du capitalisme financier. Tout le monde se barre avec un sourire jusqu’aux oreilles. Bien joué.

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