Dour J2: Jacco Gardner: Barrett en herbe

Jacco © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Jacco Gardner cultive l’esprit de Syd Barrett et des Zombies. Ou quand Dour fume de la « hollandaise »…

« Ramène un pilon pour les Mojitos et une boîte de Nurofen. » Le premier message en provenance du camping de Dour -il était un petit 9 heures du mat- résume plutôt bien l’état d’esprit qui règne en ce deuxième jour de bamboula. La nuit a été rude. Courte. Arrosée. Droguée. Voire exhibitionniste. Mais les festivaliers ont toujours sacrément l’attaquant. Si le soleil a très tôt transformé les tentes en fours, le premier concert intéressant de la journée ne commence qu’à 14h40. Ce concert, c’est celui du petit Jacco Gardner. Fils spirituel de Syd Barrett, du méconnu Billy Nichols (dont il a d’ailleurs repris Always on my mind pour le Record Store Day) ou encore des Zombies (on n’en a pas vus tant que ça jusqu’ici), Jacco a sorti avec Cabinet of Curiosities l’un des meilleurs disques de l’année. Du moins l’un des plus addictifs. Un condensé de psychédélisme à l’ancienne. Baroque, sixties et fantasmagorique. Tendance musique de chambre.

Pas de projection, aucun chichi… Le concert a beau commencer en mode mineur, le Hollandais maudit rencontre à nouveau (il avait été victime d’une coupure de courant la semaine dernière aux Ardentes) quelques petits problèmes techniques, les Clear The Air et autres Chameleon laissent une impression délectable. Jacco Gardner a déjà dépassé le statut de curiosité.

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